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Professeur, la rupture conventionnelle est un parcours du combattant

Aide aux Profs a déjà 3 ans d'expérience en accompagnement de demandes d'indemnité de rupture conventionnelle (IRC).

 

L'IRC est un parcours du combattant

 

Chaque accompagnement vers l'obtention de l'indemnité tant espérée nous donne le sentiment d'arracher une dent avec une tenaille à l'Education nationale, pas moins. Auparavant existait de 2009 à 2019 les indemnités de départ volontaires, et même si c'était difficile de les obtenir, le parcours était ressenti moins négativement par les candidats.

 

A l'exception des rares académies qui ne respectent pas les termes du décret (deux en 2021-2022), voilà comment se déroule la procédure:

 

1) Tu réfléchis bien à ton projet de départ pour qu'il puisse convaincre ceux qui seront chargés de l'examiner. Il est important que tu comprennes qu'un projet solide a de bonnes chances de succès, mais la priorité de l'Education nationale est d'accorder les indemnités qui lui coûtent le moins cher possible. 

 

En 2022 une nouveauté majeure a compliqué cette étape puisque depuis le 1er mars 2022 un nouveau Code Général des Fonctionnaires est appliqué, comprenant de nombreux articles sur la Déontologie des agents publics et sur les possibles conflits d'intérêt dont ils peuvent se rendre "coupables" (on en parlait jusqu'ici pour les hauts fonctionnaires, et maintenant chacun est concerné). Il comprend 809 articles et en comprendra 1.400 au 1er janvier 2023, et nous suivons de près tous les changements qui interviennent progressivement.

 

Il est donc parfaitement inutile d'acheter la formation qui te plaît et de la réaliser trop vite, sans avoir vérifié au préalable ce point essentiel, sauf si tu n'as pas du tout besoin de cette indemnité et de l'allocation de retour à l'emploi pour financer ton projet, quand tu seras autorisé(e) à partir.

 

Pour t'éviter la situation de Jean-Luc, agrégé qui en est à son 2e refus, AIDE AUX PROFS a conçu une prestation d'analyse de projet pour t'indiquer s'il sera ou non possible, et dans ce cas de te conseiller pour te permettre de présenter un projet qui ne sera pas refusé par le Référent déontologue. Elle sera disponible à compter du 01.09.2022 ici.

 

Tout dépend de la fonction que tu occupes et des missions qui t'ont été confiées dans les 3 ans qui précèdent l'année de ton départ. Nous décortiquons tout cela pour t'éviter de mauvaises surprises. C'est rageant d'avoir dépensé une formation à des milliers d'euros et de te rendre compte que l'IRC te sera refusée.

 

Voilà le témoignage de Jean-Luc qui a fait seul 2 ans de suite la demande d'IRC, en vain.

 

 

2) Vient le moment d'adresser ton courrier en Lettre Recommandée avec Accusé de Réception (LRAR), solidement argumenté, à ton Dasen si tu travailles dans le 1er degré ou à ton Recteur si tu travailles dans le 2nd degré.

 

La lettre de motivation ne s'improvise pas. Nous y passons entre 1h et 1h30 pour chacun de nos adhérents, tellement il ne faut rien oublier, tout en restant synthétique. C'est la force de notre accompagnement, qui, tu vas le découvrir ci-après, n'oublie aucune étape, et aide à franchir de nombreux obstacles.

 

Car demander ton IRC, c'est te préparer à vivre une période difficile psychologiquement, car tout est conçu dans ton académie pour te détourner de ton projet. Depuis 3 ans, dans tous les entretiens qui nous ont été racontés par ceux de nos adhérents qui les ont subis, les conseillers RH et les inspecteurs RH ne sont pas tous bienveillants, ils n'accueillent pas positivement la demande du professeur. Ils font bien sentir au professeur que sa demande gêne l'Education nationale qui manque de professeurs, et que cela va coûter cher.

 

AIDE AUX PROFS t'apprendra comment réagir diplomatiquement aux injonctions de toutes sortes durant l'entretien d'analyse de ta demande, pour éviter de "te griller dès l'entretien".

 

L'entretien est une étape clé de ta demande d'IRC

 

3) Une fois le récépissé du LRAR revenu chez toi, débute une attente de 2 à 4 semaines selon la réactivité de ton académie d'exercice, pour obtenir une proposition d'entretien. Ceux de nos adhérents qui ont réalisé cette démarche durant la crise sanitaire ont attendu bien plus que le mois prévu au décret, car les ordonnances du 25 avril 2020 prises au début de la crise Covid19 permettaient à l'administration de s'affranchir des délais prévus. 

 

ATTENTION: l'entretien est la phase clé de ta demande. Nous t'aidons par des simulations à préparer cette étape cruciale. Grâce aux dizaines d'accompagnements depuis 3 ans de nos adhérents, nous savons quelles questions te seront posées, et comment sera analysé ton projet. 

 

Selon les académies, tu auras 1 à 4 personne(s) face à toi pour examiner ton projet, et rien ne sera laissé au hasard. Nous avons fréquemment des retours d'expérience sur des groupes privés sur Facebook de professeurs qui ont échoué à cette étape, mal préparés. Et ce qui a fonctionné pour un, ne fonctionnera pas pour un autre, car les politiques académiques sont différentes, et est venu se greffer la difficulté de franchir la grande barrière de la Déontologie et du Conflit d'Intérêt.

 

Une année de perdue dans ton projet, ça compte ! Il est en effet impossible de présenter une 2e demande la même année.

 

La somme possible de ton indemnité ne te sera pas annoncée lors de cet entretien, sauf rares exceptions. C'est pour éviter de te faire trop rêver. Si l'on t'annonce la somme, l'administration a peur que tu penses qu'elle te sera forcément accordée. Donc pour éviter que tu reproches quoi que ce soit à ceux qui t'ont reçu, on ne te dit rien. Ce qui est contraire au décret du 31.12.2019 qui indiquait que lors de l'entretien, la somme possible était annoncée. Première entorse au décret.

 

Si tu préfères t'éviter cette galère, il t'est possible de renoncer à l'IRC en préférant, comme Corinne, Professeur Certifiée d'Anglais avec 7 ans d'ancienneté quand elle nous a contacté, de démissionner sans indemnité. ce sera plus rapide de savoir si ton académie accepte ou non a demande, et AIDE AUX PROFS en cas de refus, comme pour l'IRC, t'accompagnera dans un recours gracieux, et même un recours au niveau du Cabinet du Ministre si nécessaire.

 

C'est très difficile de quitter un employeur qui s'est habitué depuis 1881 à ce que ses employés restent toute leur vie jusqu'à leur retraite, dans le même métier.

 

 

Après l'entretien d'étude de ta demande d'IRC, débute une longue attente...

 

C'est la partie la plus pénible, parfois éprouvante, du processus. Ceux qui t'ont reçu, dans 80% des cas, ne répondront pas à tes mails d'inquiétude, ne répondront pas à tes appels téléphoniques, et tu te baladeras d'une secrétaire à l'autre en espérant tomber sur la bonne personne qui s'est occupée de ton dossier. Ils ont  tous peur de te donner trop d'espoir, et que cela leur soit reproché par leur haute hiérarchie. Ils préfèrent éviter que ton projet d'IRC nuise à leur parcours de carrière, tous leurs faits et gestes professionnels étant étroitement contrôlés dans un système où la loyauté de chacun, sa soumission absolue au respect des protocoles et des décrets, est attentivement surveillée.

 

Le processus cherche à te décourager, c'est ainsi que la commission d'étude des dossiers pourra sélectionner ceux qui ont "tenu bon".

C'est la sélection naturelle des esprits les plus solides. 

 

AIDE AUX PROFS t'aide à franchir cette longue attente par de multiples conseils pratiques. 90% de nos adhérents ont subi une attente maltraitante, quelle que fut leur académie. Nos adhérents qui ont obtenu leur IRC, en 3 ans, étaient issus de 25 académies distinctes.

 

4) Puis vient la décision définitive de la Commission Académique, constituée de Chefs de Division qui gèrent les effectifs et les finances, et parfois d'IA-IPR ou d'IEN liés au service RH.

 

A partir de là, si tu as réalisé ta demande seul(e), tu peux encore réaliser un recours gracieux, seul(e), mais si personne ne soutient ta demande, dans 90% des cas ce sera un refus, de nouveau. Et AIDE AUX PROFS ne pourra pas t'aider en cours de route, car nous préférons maîtriser toute le processus de la demande dès la réflexion de départ, pour réduire au maximum le risque d'erreurs.

 

Si tu préfères passer par un avocat de ton choix, leur tarif est de 900,00 € H.T à 1.500,00 € H.T pour la procédure de conseil, en moyenne. Si tu obtiens grâce à un avocat ton IRC, il prélèvera 10 à 12% du montant que tu auras obtenu en IRC, soit une prestation variable, de 2.000,00 € à près de 8.000,00 € selon la somme obtenue. L'IRC n'est pas de droit comme dans le privé, tu peux donc ne rien obtenir, et il ne fera pas de recours gracieux auprès du Ministre. C'est donc du "quitte ou double". 

 

 

5) Si tu as adhéré à AIDE AUX PROFS en option IRC, nous t'accompagnons dans un recours gracieux que nous concevons pour toi. S'il échoue, nous sollicitons le DGRH de l'Education nationale, qui supervise toutes les académies. Si ce recours ne donne rien (dans à peine 20% des cas), nous recommençons le recours en l'adressant aussi à l'Elysée, et à différents parlementaires de ton département.

 

Et si ça ne suffit pas, AIDE AUX PROFS étant souvent contactée par des médias intéressés par notre action militante et bénévole, nous leur proposons les témoignages de ceux qui n'ont pas encore réussi à obtenir leur IRC. Ta demande sortira donc du lot des 95% de professeurs qui ne peuvent réaliser ce type de soutien car ils n'ont pas de personne morale pour appuyer leur demande. Et nous avons constaté depuis 3 ans que les syndicats rechignent à faire ce type de démarche, car un adhérent qu'ils peuvent garder, c'est une force vive pour aller manifester régulièrement dans la rue.

 

Et il c'est ainsi que nous obtenons selon les années entre 65 et 95% de réussite pour contrer la nécessité de service, là où, seul, tu aurais eu peu de chance(s) de convaincre.

 

L'adhésion pour être accompagné(e) vers mon IRC est possible sur AIDE AUX PROFS en complétant ce formulaire de contact à compter du 01.09.2022

 

N'oublie pas que l'intérêt des agents administratifs qui te reçoivent en entretien, c'est de réussir à te garder devant tes élèves.


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Commentaires: 13
  • #1

    NANSKA M (vendredi, 09 septembre 2022 13:17)

    Bonjour,

    En mi-temps de droit avec une entreprise créée récemment (naturopathie entre autre, business plan déjà créé avec la BGE pour obtenir un financement ), je n'ai pas réussi à retourner à l'école à la rentrée... J'envisage de faire le grand saut et de demander une rupture conventionnelle à partir de janvier 2023.

    Situation pro : disponibilité de sept 2020 à décembre 2021. Reprise le 3 janvier 2022. Arrêt maladie au 31 août 2022... Je ne saurai pas y retourner
    Situation perso : mi-temps de droit pour RQTH + cumul d'activité pour entreprise
    Situation méd : maladie chronique, 2 gros évènements médicaux grave, 1 opérations. 1 épuisement pro à mon actif, 2 ans sous anti-dépresseurs, et là, pas d'anti-D car pas de dépression mais une impossibilité totale de retourner en classe...

    Je n'aurai droit à qu'à une mini somme si j'obtiens une RC, mais j'aimerais savoir si c'est la seule option qui ouvre le droit à du chômage.

    J'envisage d'adhérer à "après prof", mais je ne trouve pas le tarif de cette adhésion ... Et je pense que je vais avoir besoin d'être accompagnée.

    Merci de votre retour !

  • #2

    Aide aux Profs (dimanche, 18 septembre 2022 11:43)

    Bonjour Nanska
    Votre situation nous interpelle.
    Comment pouvez-vous être en arrêt maladie depuis le 31.08.2022 et exercer un cumul pour entreprise ? C'est strictement interdit. Un arrêt maladie est fait pour prendre soin de sa pathologie. Au vu de ce que vous exposez sur votre état de santé, il vaudrait mieux éviter de vous surcharger et stopper cette activité. L'administration pourrait soit vous obliger à reverser les salaires que vous avez perçus durant ce cumul arrêt maladie/activité de votre entreprise, soit vous obliger à lui reverser ce que vous aurez indûment gagné avec votre entreprise durant le congé maladie.
    "Aide aux Profs" ne signifie pas d'aider les gens à faire n'importe quoi.

    Nous n'accompagnons pas les professeurs qui exercent un cumul d'activité tout en étant en arrêt maladie. Votre administration aurait dû refuser votre cumul dans l'état de santé qui est le vôtre.
    Concernant l'IRC, l'administration ne l'accorde pas aux personnes qui auront pour seul objectif de toucher leur Allocation de Retour à l'Emploi. L'administration sait que ça lui coûtera aussi cher que de vous garder sur votre statut actuel.
    Pour obtenir l'IRC il faut montrer votre détermination, votre bonne santé pour affronter une nouvelle étape de votre parcours personnel et professionnel.

  • #3

    Fannye (mardi, 25 octobre 2022 23:42)

    Bonjour,
    Enseignante depuis une quinzaine d’années, il m’est déjà arrivé de me remettre en question. Je suis passionnée par mon travail ( ou plutôt j’étais…) , les années passent, les problèmes de violences, de difficultés d’apprentissage, l’inclusion sans aides, le clientélisme des parents, le numérique qui prend trop de place ( on m’enlève mon tableau à craie pour mettre un écran tactile géant et rien d’autre, c’est très pratique, mais mon kiffe à moi c’était la craie, le tableau noir symbole de mon métier… ) Bref, j’adore préparer, adapter des cours, ludiques, adaptés à mes élèves ( primaire). Mais gros décalage et parfois déception ds la mise en œuvre et l’énorme manque de moyens ( je suis passionnée donc forcément j’investis… ordi, encre, bouquins…… ) Depuis plusieurs années je me renseigne pour sauter le pas, mais j’ai l’impression d’une impasse…. Je reviens à la charge et je tombe sur votre site.. J’ai des soucis de santé qui, j’en suis sûre, sont accentués par ce stress permanent. Je vais en classe parce qu’il le faut. C’est mon métier…il faut être en forme… Je soigne mon hypertension, je fais de la sophro, des irm ont montré q mon hypertension est très mauvaise ( je sais que mon métier n’aide franchement pas! ). Je n’ai pas envie de m’abîmer plus. Je pense passer des concours ( travailler dans des musées, bibliothèques… dans le milieu de l’art, la culture, mais en ai je les compétences? L’envie oui en tous cas) , je ne sais pas où aller, je sais que je vais perdre en salaire mais je m’en moque. Je veux de la serenite, je ne veux pas rester prof encore plusieurs années. Je ne sais pas comment en sortir. Voilà. Si je peux glaner des conseils j’en serais heureuse…
    Merci

  • #4

    Aide aux Profs (mercredi, 26 octobre 2022 21:53)

    Bonjour Fannye
    tout ce que vous ressentez correspond en en effet à ce qui incommode des milliers de professeurs qui ne se reconnaissent plus dans ce métier qui évolue contre leur gré d'une manière qui leur déplaît.
    Vers le 12 novembre nous publions sur flexiprof.org notre 2e axe d'activités, dédié à la mobilité interne, un outil de bilan gratuit de notre conception: faites-le, puis connectez-vous ensuite sur le formulaire proposé par ce site, si vous souhaitez être accompagnée dans une mobilité interne vers un détachement, ou un concours.
    Cordialement

  • #5

    Claire (lundi, 12 décembre 2022 20:05)

    Bonjour
    Cela fait des années que je suis en souffrance dans mon travail. Je n'ai jamais pris d'arrêt maladie malgré 2 craquages et un état de fatigue chronique. Beaucoup de soins à mes frais (acupressure...) pour tenir et je tiens.
    Cela fait 2 ans que je souhaite sauter le pas mais j'ai mis toute mon énergie dans mon travail et n'ai pas réussi à avancer sur mon projet de reconversion.
    J'ai demandé un temps partiel à 75 pourcent en cette rentrée 2022 car j'étais épuisée et pour avancer sur ma reconversion.
    Je suis suivie par la RH de proximité ; je pense à un détachement vers un poste en médiathèque mais au vu des postes de cat A et sans formation dans le domaine, j'hésite entre un détachement, la demande d'une disponibilité ou d'une rupture conventionnelle sachant que je souhaite quitter la région, mes points ne me permettant pas de partir après des années d'attente.
    Avant d'adhérer , comment déterminer son projet ?
    Cordialement
    Claire

  • #6

    Aide aux Profs (lundi, 12 décembre 2022 21:49)

    Bonjour Claire,
    Si vous êtes en état de fatigue chronique, commencez par prendre un congé de maladie ordinaire via votre médecin traitant, que vous ferez prolonger par un congé de longue maladie via un psychiatre. Ecoutez votre corps, car l'épuisement physique peut vous entraîner beaucoup plus loin: un AVC par exemple, avec toutes les pertes d'autonomie que ça entraîne, voire le décès. C'est plus fréquent que vous ne l'imaginez. Il y a actuellement plus de 3 millions de salariés en situation de burn-out, et la crise sanitaire a aggravé la situation.

    Un poste en détachement est encore plus épuisant psychologiquement qu'un poste de professeur, si un break n'a pas été réalisé entre les deux. Mieux vaut éviter cette piste pour l'instant. Personne ne peut remplacer un détaché, et cela fait perdre de l'argent et du temps à la structure qui l'a recruté, en cas de congé maladie de longue durée. Ce serait rendre un très mauvais service à une structure qui recherche une personne opérationnelle et productive.

    En disponibilité, vous n'êtes pas payée et perdez, comme pour le détachement, votre poste, avec priorité de retour sur un poste dans votre ancien département.
    La rupture conventionnelle suppose un projet, appuyé par une formation que vous auriez réalisée d'abord, dont vous seriez déjà diplômée, ceci pour que votre académie soit certaine que votre RC sera opérationnelle sans avoir à vous inscrire au chômage.

    Au lieu de songer à une reconversion, utilisez d'abord la palette de prise en compte de votre souffrance au travail que peut vous proposer votre employeur actuel:
    1) Congé de maladie ordinaire: jusqu'à 3 mois payée plein temps
    2) Prolongation via congé de longue maladie: Jusqu'à 12 mois payée plein temps, intégrant les 3 premiers mois en congé de maladie ordinaire.
    3) Demander une occupation thérapeutique à mi-temps payée plein temps, ou un poste adapté pour tester vos capacités à travailler sur un emploi administratif

    Cela vous donne une visibilité de 2 ans au moins, jusqu'à 9 ans au moins, puisque le poste adapté de courte durée est renouvelable chaque année pour 3 ans, puis le poste adapté de longue durée est lui, de 4 ans.

    Il serait étonnant qu'entretemps, vous n'ayez pas trouvé un concours à tenter, ou que vous n'ayez pas retrouvé la santé, pour étudier la possibilité d'un détachement, ou d'une demande de disponibilité.

    Mais dans l'état actuel des choses, ce serait vous placer dans une grande précarité que d'opter pour une disponibilité ou une rupture conventionnelle, d'après les éléments que vous nous donnez, surtout avec la période actuelle de forte inflation (ce 'est que le début...).

    Dans votre situation, votre statut de fonctionnaire est professionnellement ce que vous avez de plus précieux pour vous permettre de passer en douceur, sans incidence financière, cette période de souffrance au travail.

    Cordialement.

  • #7

    Julie (jeudi, 02 février 2023 20:23)

    Bonjour,
    Après 20 ans d'enseignement dans le premier degré j'ai ressenti une lassitude profonde et une perte de sens dans mon travail en classe entraînant une forte démotivation et des moments de "déprime". J'ai tenté de prendre un nouveau souffle en tentant le Cappei et si je suis allée au bout de la formation, je n'ai pas passé l'examen, trop de pression et de décalage avec la réalité du terrain...Aujourd'hui je fais fonction de maitre G (enseignant spécialisée en aide relationnelle), je suis sur 8 écoles et j'ai craqué à la rentrée de Janvier suite à une réunion à l'inspection où l'inspectrice qui m'a fait comprendre que je ne prenais pas assez d'élèves...le contexte était déjà extrêmement difficile avec des élèves très compliqués à gérer et une impression de saupoudrage vu le nombre d'écoles...je n'ai pas pu y retourner et suis en arrêt depuis un mois pour dépression et ne me sens plus capable de retourner dans une école.
    Je souhaiterais demander une rupture conventionnelle et commencer une formation en réaction web pour être aussi plus libre géographiquement pour des raisons familiales (mon père est loin et seul et c'est parfois compliqué...)
    Pensez-vous que cette formation puisse être un projet assez solide à présenter pour l'IRC?
    Faut-il préparer un dossier pour ce fameux entretien?
    Merci pour vos réponses et l'existence de votre association!
    Julie

  • #8

    Aide aux Profs (samedi, 04 février 2023 20:11)

    Bonjour Julie
    On ne donne pas ce type d'information ici.
    Contactez-nous par le formulaire.
    Cordialement.

  • #9

    Sylvie (mercredi, 15 février 2023 16:05)

    Enseignante en élémentaire depuis 23 ans, comme beaucoup d'enseignants, j'ai été confrontée à de nombreuses périodes d'épuisement ces dernières années...épuisement ne conduisant pas à des arrêts de travail mais à la mise en place de diverses méthodes "anti-craquage" qui semblent atteindre leurs limites aujourd'hui (traitements médicamenteux, suivis thérapeutiques à mes frais...). La perspective de l'allongement de la durée de notre carrière m'amène me questionner quant à mes capacités à poursuivre encore environ 17 ans dans ces conditions. J'envisage donc sérieusement de quitter l'Education Nationale et, notamment, de me former à la sophrologie. Une fois la certification de sophrologue obtenue, quelles pistes pour quitter définitivement ou temporairement l'Education Nationale sont envisageables selon vous ? Avez-vous déjà été confrontés à ce type de situation?
    D'après ce que j'ai lu, le cumul d'activité enseignement / sophrologie est totalement proscrit pour des raisons évidentes de déontologie? Est-ce le cas même si on exerce dans des zones géographiques un peu éloignées (villes éloignées) ?
    Est-il possible sinon d'envisager une demande de mise en disponibilité le temps de lancer une activité libérale ?
    Ou encore une demande de rupture conventionnelle après obtention du diplôme est-elle envisageable et a-t-elle une chance d'être acceptée ?
    Je vous remercie par avance pour vos éclaircissements.
    Cordialement

  • #10

    Aide aux Profs (mercredi, 15 février 2023 23:00)

    Bonjour Sylvie
    Nous ne répondons pas à ces questions en-dehors des demandes faites sur notre site via notre formulaire de contact, car chaque cas est différent. Le danger de vous répondre, et le danger des réseaux sociaux en général et des réponses trop rapides sur des blogs, est que chacun pense que ce qui a marché pour un, fonctionnera pour lui/elle, ce qui est, dans la réalité, complètement faux. Toutes les situations sont différentes, et nous prenons le temps, sérieusement, d'en analyser tous les paramètres.
    Cordialement

  • #11

    Sylvie (vendredi, 17 février 2023 12:03)

    Merci beaucoup pour votre réponse rapide. Je comprends tout à fait la complexité du sujet, chaque situation est en effet bien particulière, je vais donc rapidement prendre directement contact avec vous. Merci pour l'aide précieuse que vous apportez aux enseignants dans leur cheminement par votre écoute et vos conseils. Cela fait plusieurs années que je lis des témoignages de souffrance au travail sur votre site. Savoir qu'il existe une association comme la vôtre est un soutien non négligeable pour les enseignants. Mon projet de reconversion, ou tout au moins de formation à la sophrologie, est d'ailleurs tout à fait lié à la nécessité de pouvoir moi aussi, même de manière bénévole, apporter, un jour je l'espère, un peu d'apaisement aux gens en situation d'épuisement au travail et particulièrement dans l'enseignement. Bien à vous

  • #12

    sylvie (mercredi, 21 juin 2023 10:12)

    Bonjour
    1ère rupture conventionnelle refusée en 2022, puis 2e refus en 2023 (après 26 ans de carrière mais à 12 ans mini de la retraite, en tant que prof des écoles)!! Proposition du système: démission, arrêt maladie ou détachement. Je viens de faire 3 ans de mi-temps pour monter ma micro-entreprise, donc en plus ils veulent me remettre à temps plein en septembre. Dans cette situation, je perds tout: je ne veux plus enseigner et je ne peux plus développer ma micro-entreprise en étant à temps plein. Avez-vous des solutions de recours possibles?? Merci pour les infos que vous pourrez m’apporter.

  • #13

    Aide aux Profs (dimanche, 25 juin 2023 19:51)

    Bonjour Sylvie,
    Vous vous rendez compte maintenant de l'utilité de passer par une association comme la nôtre dès le départ plutôt que de tenter l'aventure en solo.
    Les capacités de recours d'un professeur personne physique ne sont pas les mêmes qu'une personne morale, qui plus est spécialisée depuis 2009 dans l'accompagnement en IDV (2009-2019) puis IRC (depuis 2020), et qui a apporté beaucoup d'idées depuis 17 ans à l'Education nationale, ce qui nous a permis de tisser un réseau solide et efficace.

    Ne connaissant pas votre dossier, et n'ayant pas le temps de nous y pencher à cette période de l'année, nous ne pouvons pas vous renseigner.

    Cordialement.