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Reconversion de Christophe VACHERAND, de professeur d'EPS aux produits de bien-être puis à l'immobilier


De professeur d’EPS aux produits de bien-être et anti-âge : la reconversion de Christophe VACHERAND

 

Interview d’Alexandra MAZZILLI de l’association AIDE AUX PROFS, publiée dans le mensuel n°151 de mars 2014 sur le Café Pédagogique.

 

Ancien enseignant d’Education Physique et Sportive, agrégé, Christophe est aujourd’hui Entrepreneur dans le secteur du Bien Etre/Anti-âge. Il ne regrette pas son choix, revendiquant une certaine liberté d’action et d’épanouissement au travail.

 

Quelles études avez-vous suivies et pourquoi êtes-vous devenu enseignant ?

 

Je rêvais d’être pilote de ligne mais j’avais des problèmes de vue importants. Etant très sportif, j’ai donc suivi une formation universitaire ordinaire dans le domaine du sport : (à l’UEREPS ou Unité d’Enseignement et de Recherche d’Education Physique et Sportive, ancêtre de l’UFRSTAPS ou Unité de Formation et de Recherche des Sciences et Techniques des Activités Sportives et Physiques). Je suis surtout devenu enseignant par goût du sport à l’adolescence.

 

Quel a été votre parcours de carrière dans l’Education Nationale ? Comment se sont passées vos premières années ?

 

J’ai passé mon CAPEPS à 21 ans (le Certificat d’Aptitude au Professorat d’Education Physique et Sportive, l’équivalent du CAPES dans les autres disciplines, ndlr), à la suite duquel j’ai été professeur de collège pendant 4 ans.

 

Puis j’ai pris une disponibilité de 3 ans pendant lesquels j’ai effectué un passage dans la Grande Distribution. Au bout de ces 3 années, je suis retourné à l’enseignement, en Lycée Professionnel cette fois et j’ai passé et réussi l’agrégation interne. Je suis alors devenu notamment intervenant STAPS et IUFM avant un retour en lycée professionnel et une démission à l’âge de 49 ans.

 

Que vous a procuré votre métier d’enseignant ?

 

Le métier d’enseignant, pour moi, c’est à la fois le plaisir de transmettre et les frustrations de ne pouvoir faire assez (classes surchargées, programmes inadaptés, élèves inadaptés au cursus et subissant les cours). C’est aussi la crainte de la routine dans un système inadapté à la problématique actuelle de l’enseignement et de l’adaptation au monde moderne.

 

Quel est le déclic qui vous a fait quitter les élèves ?

 

Ce qui m’a poussé, c’est le désir d’entreprendre, la nécessité de vivre ma vie à 200%, de ne pas avoir de regrets. C’est sans doute quelque chose de bien ancré dans mes gènes... J’ai ressenti un besoin de réelle LIBERTE ! La démotivation des élèves dans ce système inadapté génère la démotivation de l’enseignant, c’est ce qui m’est arrivé. Enfin, la crainte de la routine a également été un très fort élément déclencheur qui m’a amené à la démission.

 

En quoi consiste votre activité ?

 

Je suis Entrepreneur indépendant, et je développe des partenariats d’affaires dans le secteur du bien-être et de l’anti-âge avec des entrepreneurs indépendants qui décident de devenir acteurs de leur vie. Mon activité se développe actuellement dans 18 pays et utilise le e-commerce.

 

Quelles compétences transférables pensez-vous avoir acquises dans l’enseignement, utiles pour réussir votre reconversion ?

 

Ce que je retiens essentiellement de mon expérience d’enseignant, c’est la capacité de transmettre et avant tout le désir ardent d’aider les autres à réussir, ce que je continue à faire actuellement en proposant des partenariats d’affaires à des personnes de valeur, que j’accompagne dans leur entreprise et leur changement de vie.

 

Comment s’est passée concrètement votre reconversion ? 

 

J’ai simplement demandé ma démission après avoir débuté dans le secteur de l’anti-âge.

 

Comment s’est effectuée la prise en charge de votre formation ? 

 

Bien évidemment, l’Education Nationale ne participe absolument pas au financement du projet, par contre, j’ai pu bénéficier de l’Indemnité de Départ Volontaire. Formation personnelle et réelle volonté de réussir ont été les clés de ma réussite.

 

Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous installer et en vivre ?

 

Ma reconversion a été rapide et m’a permis d’en vivre dès le début (j’ai eu la chance de connaître la rentabilité immédiate de mon projet qui comporte un risque 0). Le plus difficile dans le passage du statut de salarié à celui d’entrepreneur est de se fixer un cadre. L’absence de contraintes extérieures peut être perturbant pour certains.

 

Aujourd’hui, avez-vous des regrets du métier d’enseignant ? 

 

Aujourd’hui, je n’ai absolument aucun regret. Mes revenus sont trois fois supérieurs à ceux que j’obtenais dans l’Education Nationale après seulement deux ans de démission, et ces revenus sont en croissance exponentielle.

 

Je bénéficie d’une liberté totale de mes faits et gestes et je prends des vacances identiques voire supérieures à celles de mon ex-métier de prof, mais aux dates que je souhaite (je n’ai ainsi pas la contrainte des tarifs augmentés en période de vacances scolaires). De plus, je ressens du plaisir à travailler et la motivation d’un réel projet professionnel beaucoup plus enthousiasmant que le métier de prof, et notamment en termes de relations humaines.

 

Que conseilleriez-vous à un enseignant qui souhaite réaliser une mobilité professionnelle hors de l’enseignement ?

 

Je ne conseille qu’une seule chose : vivre sa vie, réaliser ses rêves, et n’avoir aucun regret : tout est question de DECISION.

 

Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur l’école de la République ?

 

Le Modèle est inadapté à l’évolution de la société et au monde économique du 21ème siècle. A force de démagogie et de laisser-aller, l’école contribue à la baisse de notre compétitivité à l’échelle du Monde.

 

NDLR 2025 : Christophe VACHERAND a bien gagné sa vie dans les soins anti-âge et de bien-être, et a investi une partie de ses gains dans l'immobilier. Il y a 4 mois il témoignait sur la chaîne You Tube "COME ON" de Maxime. Un très bel entretien de 1h 27 mn !

 

COME ON, un média qui interviewe des personnes au parcours de carrière inspirant. C'est le "média des entrepreneurs qui en veulent".

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