
Franck GIRARD, professeur des écoles pendant 32 ans, Président du syndicat Avenir Ecoles, a démissionné pour devenir psychanalyste
Interview de Rémi BOYER pour l’association AIDE AUX PROFS, publiée dans le mensuel n°139 de janvier 2013 sur le Café Pédagogique.
Quel a été ton parcours professionnel ?
Après avoir tenté deux fois mon Bac Littéraire en fin de scolarité, je l’ai décroché la 3e fois avec mention Bien grâce aux cours que j’ai alors suivis auprès du CNED, par correspondance. A l’époque, j’y ai trouvé une véritable écoute bien précieuse car mon adolescence avait été houleuse, beaucoup de pédagogie, et un véritable échange avec des professeurs correcteurs disponibles.
En parallèle, j’ai suivi une année de BTS en immobilier, sans passer le concours d’entrée en 2e année, et le concours de l’Ecole Normale que j’ai alors réussi, pour devenir instituteur. A 21 ans, j’ai donc été affecté à Mende, pour trois années de formation rémunérée à l’Ecole Normale, ce qui était bien plus appréciable qu’actuellement, me permettant d’obtenir un Deug, puis de commencer à enseigner dans le 1er degré.
Très vite, je me suis rendu compte que je n’étais pas encore capable d’être prof en direct, et en 1983 j’ai passé le concours de Contrôleur à l’Insee auquel j’ai été reçu, et ai été détaché, puisque j’étais déjà fonctionnaire.
Au bout d’une année, déçu, j’ai préféré renoncer, pour revenir dans l’enseignement. J’ai alors été affecté en Lozère en 1984, et pendant 5 ans comme Directeur d’une école à classe unique. En 1989-90, après une mutation vers les Yvelines, je suis devenu Directeur d’école. J’ai muté ensuite en Seine-et-Marne.
Le 31 décembre 2012, après 32 ans d’ancienneté comme professeur des écoles, j’ai obtenu ma démission de l’Education nationale pour démarrer un projet professionnel qui me tient à cœur depuis longtemps : créer un cabinet libéral comme psychanalyste.
J’ai eu aussi durant mon parcours des activités syndicales, à partir du 17 mars 1986 quand les législatives ont placé Jacques CHIRAC comme 1er Ministre de cohabitation de François MITTERRAND, en entrant au Syndicat national des instituteurs et des Professeurs d’enseignement général de collège (SNI-PEGC), devenu par la suite le Syndicat National des Instituteurs (SNI). Lors de la scission de la FEN en 1992, qui a engendré le SNUIPP proche du parti communiste et le Se-Unsa proche du parti socialiste, j’ai cessé mes activités syndicales jusqu’en 1999. Après, à la faveur d’une question que j’avais adressée à différents secrétaires généraux de syndicats (je proposais de rémunérer les enseignant(e)s des écoles de classes à cours multiples, et je demandais aux syndicats s’ils étaient prêts à le revendiquer), Avenir Ecoles m’a répondu, et j’y suis entré en 1999. En 2003 je deviens Secrétaire Départemental de la Seine-et-Marne, puis Secrétaire Général en 2006, et Président en 2009. J’y suis resté actif jusqu’au 8 janvier 2013, date de la fusion effective que nous avons souhaitée avec le SGEN-CFDT.
Quelles compétences as-tu acquises dans ton métier ?
J’ai surtout mis en œuvre des activités extra-scolaires, associatives notamment, que j’ai présidées. Par exemple pour trouver 30 000 sympathisants versant 10 francs pour monter une école de village. Ou pour monter des animations culturelles avec des animations d’ateliers d’écriture pendant 7 ans. J’ai aussi animé le championnat de France de la dictée de PIVOT dans mon département. A travers mes activités associatives, syndicales, j’ai développé des compétences relationnelles qui m’ont servi dans mes relations avec les parents d’élèves. Je les rencontrais en d’autres lieux, et ça leur donnait une autre image de l’Ecole.
Comme directeur d’école, j’ai appris la comptabilité, à animer des réunions, à élaborer un budget de fonctionnement qu’il fallait négocier avec les élus. J’ai en fait appris mon métier de directeur d’école avec ces responsabilités associatives.
Justement, la fonction de directeur d’école pourrait-elle s’exercer à 100% ?
C’est l’une de nos revendications phares. Je ne sais pas si c’est le ministère de l’Education nationale qui refuse, mais j’identifie quand même un frein : un certain nombre de directeurs d’écoles ne verraient pas d’un bon œil de ne plus être en classe, d’être déconnectés du terrain.
Pourtant l’Education nationale aurait tout à y gagner, ce serait source d’économies, avec la création de cités scolaires ou de groupement d’établissements, notamment écoles et collèges puisque l’on parle depuis trente ans de la liaison CM2-6e. On peut imaginer des groupements de 4 à 5 écoles aussi avec 30 classes, ce qui économise plusieurs postes de direction.
Quand est né ton projet de réaliser une seconde carrière ?
En 1999, après 20 ans de métier. D’abord, j’avais été prof en Lozère, et ça, c’est comme quand on part en Afrique, on s’en remet difficilement, surtout quand on enseigne ensuite en zone urbaine et qui plus est en région parisienne ! Le retour a été brutal avec des classes chargées (28 élèves au lieu de 12 en moyenne en classe unique en zone rurale du désert français !), et des parents d’élèves parfois agressifs.
En Lozère les élèves avaient envie d’apprendre et les parents étaient respectueux, alors qu’en zone urbaine les taches des directeurs se sont complexifiées, c’est devenu délirant, sans intérêt, avec une agressivité croissante des parents qui ne manquent pas d’imagination pour reprocher tout ce qu’ils peuvent à l’école. Cela me choquait, et me fatiguait à la longue surtout quand en plus de ma fonction de directeur d’école j’enseignais dans des classes de plusieurs niveaux.
En 1997 j’ai repris des études en sciences de l’éducation, Licence puis Maîtrise, et j’ai eu des cours de psychanalyse, ce qui m’a conduit à en réaliser une de 1999 à 2006. A 10 ans je rêvais un jour de devenir psychiatre, et en Terminale, mes cours de philosophie ont été source de découverte, et je me suis dit alors « la psychanalyse, ce sera un jour pour moi ».
Administrativement, comment s’est déroulée ta demande de démission avec obtention d’IDV ?
J’ai d’abord pensé à prendre une disponibilité, car pour espérer vivre de son cabinet libéral, il faut bien 18 mois. Comme la politique de Nicolas SARKOZY était de supprimer des postes massivement, et de procéder sans le dire à la restructuration de la Fonction Publique, un véritable plan social, est apparu le dispositif de l’indemnité de départ volontaire (IDV), et je me suis dit que cette idée méritait d’être creusée.
Comme j’étais syndicaliste, j’ai écrit à l’inspecteur d’académie pour présenter mon projet professionnel et courant 2011 j’ai fait ma demande selon les règles. L’Inspecteur d’académie voulait que je présente un projet professionnel précis, abouti.
Ce qui est curieux, c’est que l’Education nationale se fout éperdument du déroulement de carrière des enseignants, qui se limite à celui du passage d’un échelon à un autre, et là, quand j’ai demandé à démissionner, l’IA m’a dit qu’il fallait absolument que je passe un « entretien professionnel » auprès de la DASEN.
J’ai donc affiné mon projet pour présenter celui d’un cabinet libéral, en auto-entrepreneur. L’administration a eu 4 mois pour instruire mon dossier.
En octobre 2011 j’ai eu l’entretien et en février 2012 m’a été proposée une IDV de 7 mois de salaire, soit 21 000 € bruts, desquels seraient défalqués ensuite les charges sociales, CSG, etc. Tout ça pour 32 ans d’ancienneté, alors que le décret évoquait pour un projet personnel 30 à 80% de 24 mois de salaire, et pour un projet de création/reprise d’entreprise de 50 à 100% de ces 24 mois de salaire.
J’ai donc trouvé que l’IA avait eu là une interprétation toute personnelle et fort restrictive des textes pourtant officiels. Je m’en suis ouvert à Josette THEOPHILE, DGRH, qui s’est chargée du dossier. Je lui ai fait valoir les incohérences de l’Education nationale, entre ses directives, et leur application effective sur le terrain.
J’ai aussi adressé des courriers à Nicolas SARKOZY qui ont été transmis à Luc CHATEL, pour les informer de ces contradictions entre leurs textes et leur application réelle. En mai 2012, un courrier de la DASEN m’annonce que j’obtiens 18 mois de salaire mensuel, soit 54 000 €, et en janvier 2013, j’apprends que la somme me sera versée en une seule fois.
Cela m’a permis de créer mon cabinet, en auto-entrepreneur, d’avoir rapidement un numéro de Siret, et surtout de me sentir enfin respecté et confiant pour l’année qui vient, le temps de constituer ma clientèle et de remplacer mon salaire de prof des écoles.
Comme tout psychanalyste, je vais l’adapter aux revenus de mes clients, avec un tarif pour une séance de 45 mn variant entre 20 € et 80 €. J’ai aimé enseigner, mais je ne regrette pas d’avoir démissionné. La psychanalyse me passionne, c’est une belle aventure que je commence, et je la poursuivrais au-delà de ma retraite, prévue vers 62 ans. Aujourd’hui, à 50 ans passés, je ne me suis jamais senti aussi jeune.
NDLR: en 2025, Franck GIRARD exerce toujours comme psychanalyste.

Franck Girard, professeur des écoles pendant 32 ans, ancien Président d’Avenir Ecoles, qui a démissionné le 31.12.2012 pour devenir psychanalyste, a répondu le 11 janvier 2013 aux questions d’Aide aux Profs
Quels combats syndicaux t’ont permis d’obtenir des avancées pour les enseignants ?
Avenir Ecoles a été le premier et le seul syndicat à revendiquer le Droit Individuel à la Formation (DIF) institué dans toute la Fonction Publique en 2007, et qui ne bénéficiait pas aux enseignants.
NDLR 2025 : Le 20 avril 2010 AIDE AUX PROFS rencontre Josette THEOPHILE pendant 3h15 au siège de la DGRH et lui demande de mettre en place le DIF pour les professeurs, ce qu'elle fera avant l'été 2010.
Il y a eu aussi la question de la médecine de prévention des risques et de la santé au travail, car il n’y avait en 2010 que 50 médecins du travail pour près de 900 000 enseignants. Nous demandions que l’Education nationale en crée 1000. Nous avons été un peu entendus, mais dans une moindre mesure, puisque, après avoir tenté d’en recruter 80, Josette THEOPHILE a pourvu une vingtaine de postes, les candidats n’ayant pas été très nombreux à se présenter au portillon.
NDLR 2025: Début 2025 il n'y a plus que 77 médecins du travail dans l'éducation nationale pour près de 884.000 professeurs. Autant dire que l'éducation nationale a encore régressé sur la santé de ses agents.
Les mutations pour rapprochements de conjoints sont-elles toujours aussi difficiles ?
Le Code de la Fonction Publique dit que la première raison d’obtention d’une mutation est le rapprochement de conjoint. Nous avons eu à traiter plus de 70 dossiers l’an passé de ce type, des profs des écoles qui patientaient déjà depuis 5 à 6 ans. Je me souviens du Ministre Gilles DE ROBIEN en 2002 qui avait déclaré « je m’engage à ce que toutes les demandes de rapprochements de conjoints soient satisfaites dans les deux ans ».
Eh bien disons que les déclarations de Vincent PEILLON auront le même effet auprès de l’administration. Dans 10 ans, on sera encore dans la même situation si ce système injuste de mutation, qui privilégie les célibataires sans enfants sur les couples mariés avec enfants existe toujours.
NDLR 2025 : et 12 ans plus tard, rien n'a changé...
AIDE AUX PROFS est de plus en plus contactée par des profs des écoles, de collège et de lycée qui se sont vus refuser par leur administration leur demande de disponibilité pour convenances personnelles, ou leur demande de temps partiel ou de mi-temps : comment peuvent-ils obtenir gain de cause face à une administration qui les retient prisonniers ?
C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue : moins il y a de profs, et plus on fait tout pour les garder là où ils sont, en refusant toutes leurs demandes qui leur permettraient quelques temps de s’oxygéner, de faire autre chose.
Je connais bien le Code du Travail (1000 articles environ) en raison de mes activités de défenseur prud’homal, et ce code contient tout, dans un style clair, limpide. Pourtant, la Fonction Publique est un endroit sans foi ni loi ! Les textes de l’Education nationale rempliraient du sol au plafond un appartement de 200 m2 au moins !
Les personnels administratifs ont du mal à se repérer dans une telle jungle, et invoquent souvent «la nécessité de service », pour refuser tout ce que les enseignants leur demandent. « Sauf nécessité de service » est l’arme de la Gestion des Ressources Humaines, qui consiste à ne pas faire de Gestion des Ressources Humaines justement !
Un jour, un recteur m’a écrit : « quand bien même vous iriez devant le Tribunal Administratif pour contester cette décision, et que ce Tribunal vous donnerait raison, je n’en appliquerais pas la décision ». Les voies de recours existent dans leur forme, avec le recours gracieux, mais dans les faits les enseignants font intervenir leur syndicat. Malgré cela, l’administration sort toujours son atout de sa botte secrète : « sauf nécessité de service ».
C’est déprimant pour les enseignants d’évoluer dans un tel système. Le vœu de Vincent PEILLON de voir la confiance revenir entre les enseignants et leur administration n’est pas prêt de se réaliser dans ces conditions.
La refondation mérite-t-elle bien son nom ?
Il y avait une vraie volonté de François HOLLANDE et de Vincent PEILLON de remettre en route l’Ecole, et j’y ai été sensible et favorable. Mais l’épreuve de vérité, c’est l’état des finances publiques, qui limite l’impact des réformes. Il y a eu pour l’instant une inflation de tables rondes, de commissions, de déclarations d’intention. Puis pas grand-chose au final, Vincent PEILLON comptant sur la bonne volonté des profs, « ciment de la Nation », et « hussards noirs de la République », comme si l’on pouvait se limiter à ça.
Sur le terrain, j’ai entendu ces derniers mois de plus en plus de profs qui disaient regretter la politique de Nicolas SARKOZY avec les heures supplémentaires défiscalisées, que François HOLLANDE s’est empressé de refiscaliser, ce qui a réduit le pouvoir d’achat des enseignants.
Avec la énième réforme des rythmes scolaires et ces 4 jours et demi, les dépenses des enseignants vont augmenter de nouveau. La semaine de 4 jours leur avait permis d’économiser l’essence pour se rendre à leur lieu de travail, et d’économiser pour faire garder leurs enfants ce jour là pour ceux qui étaient concernés. La politique de Vincent PEILLON empêche de gagner plus.
Tous comptes faits, le compte n’y est pas. La philosophie affichée est bonne, mais comme dirait Molière, « je vis de bonne soupe et non de beau langage ». Les profs, c’est pareil. La reconnaissance salariale du métier d’enseignant devient importante au fil des années, cela exige un bouleversement massif des mentalités. On sait qu’au niveau des finances publiques, dans les 10 ans qui viennent, on ne peut pas compter dessus, sinon pour des miettes. Alors qu’on est dans un contexte explosif avec des départs et des pénuries de profs dans de plus en plus de disciplines.
Il est possible d’imaginer autre chose comme forme de revalorisation : demander des droits d’inscription à l’école, cela pourrait être de l’ordre de 1€ par jour, ce qui représenterait plus de 30.000 € dans une école de 100 élèves, financer pour les enseignant(e)s la formation de leur choix, leur financer un bilan de compétences, etc.
Leur procurer des avantages en nature, eux qui n’ont pas de comité d’entreprise, pas de 13e mois, et très peu de primes. Faut-il s’interdire aujourd’hui d’envisager le mécénat d’entreprise ? Est-ce tabou ? Je ne le pense pas.
Un enseignant avec Bac+5 ne peut pas démarrer à moins de 2.000 € nets par mois (1700 € nets actuellement) et doit pouvoir terminer sa carrière à 5.000 € nets par mois. Actuellement, ce que l’on propose à des diplômés Bac +5 n’est pas décent, c’est tout simplement dévalorisant, par rapport à tout ce qu’on exige d’eux.
Leur pouvoir d’achat va vite être rogné par l’inflation annuelle des produits indispensables à leur train de vie quotidien, et dans les grandes villes notamment, on rencontre de plus en plus de jeunes profs qui s’en sortent financièrement seulement parce qu’ils sont en colocation… ! Avec le mécénat d’entreprise, comme les entreprises savent le faire pour des opérations comme le Vendée Globe, on peut imaginer voir des drapeaux Nike ou Crédit Agricole flotter sur les établissements scolaires, leurs dons finançant des primes pour les enseignants, ce serait motivant. Si les profs gagnaient plus, ils seraient mieux respectés par leurs élèves, alors que là, ça ne leur donne pas envie de faire des études aussi longues pour ne gagner que ça ! Il faut redonner envie aux jeunes de faire ce métier !
Que penses-tu du refus du CSE sur la question des rythmes scolaires ?
Les rythmes scolaires, on en parle depuis 30 ans. Chacun y apporte sa touche. Vincent PEILLON, à part réduire de 30 mn le temps de travail des écoliers en fin d’après-midi, n’a rien proposé de plus. Alors pourquoi cette opposition des syndicats ? Tant que la réflexion demeurera nationale, on n’avancera pas, on ne pourra aboutir. Peut-on imaginer une journée d’école identique à Lille, à Marseille, à Chambéry, ou à Tarterêts dans l’Essonne ? Le climat n’y est pas le même, le relief y est différent, ainsi que les ressources culturelles et sportives.
De mars à juin, une journée de classe de 4h est suffisant, et l’après-midi, selon les partenariats locaux, pourrait être consacré à d’autres activités. Ce n’est pas par un pilotage toujours centralisé pyramidal, avec des injonctions venues d’en-haut que l’on peut continuer à administrer l’école, en ignorant la réalité du terrain. Aux Tarterêts, emmener les élèves en classe de découverte au moins 3 semaines dans l’année, hors de leur environnement, leur ferait du bien. Mais tant que la réponse de l’institution sera globale, uniforme, pour tous, on n’arrivera à rien.
Vincent Peillon a dit qu’il était ouvert à une redéfinition du métier en englobant tout ce qui fait le métier en réponse aux demandes de revalorisation des syndicats. Redéfinir le métier, c’est réformer les décrets de 1950 ?
Les profs ont maintenant Bac+5 et ce sont des gens intelligents, ouverts à toutes les réformes possibles et imaginables si on les écoute un peu. Si on propose la même chose à 900.000 profs d’un coup, on continue d’aller dans le mur. Si la proposition s’effectue en fonction du contexte local, ça devient possible.
Le travail d’équipe peut être pensé autrement, le temps de travail des enseignants aussi, mais cela suppose des contreparties immédiates, financières. Actuellement les professeurs des écoles démarrent à 2.000 € bruts et en fin de carrière culminent comme les profs de collège et de lycée à 3.000 € bruts, soit 50% d’augmentation de salaire seulement en l’espace de 41.5 années, ça n’est plus très motivant pour des titulaires d’un master !
NDLR 2025: Force est de constater que les propos que tenait Franck GIRARD en Janvier 2013 sont toujours tristement d'actualité. L'éducation nationale fait donc du surplace depuis 12 ans, tout en donnant l'impression de multiplier des réformes, comme pour mieux masquer l'incapacité collective de ses hauts fonctionnaires à réformer le fonctionnement de ce gigantesque ministère. Peut-être n'en ont-ils tout simplement pas envie... ?
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