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Des chefs d'établissement surchargés de tâches, eux aussi


Si certains trouvent que leur chef d'établissement est stressé(e) au travail et n'a plus le sens de l'humour et ressemble à cette caricature (dessin de NIcolas JULO, notre illustrateur fétiche), ils comprendront que ce métier est devenu astreignant avec une surcharge de travail telle, que leur profession a décidé par la voie de ses représentants par la voie du SNPDEN-Unsa, de publier un LIVRE NOIR du numérique.

 

C'est une souffrance professionnelle dont on parle peu. Les média habituellement se concentrent uniquement sur les difficultés et souffrances professionnelles des professeurs.

 

Mais dans ce vaste système où toute réforme est urgence, où le numérique crée l'accélération du besoin de réactivité, la souffrance explose, multiple, complexe, et les futurs chefs d'établissement y sont plus ou moins bien préparés.

 

Il n'y a pas que les primes, les postes, le pouvoir.

Il ne faut pas considérer que chef d'établissement est le seul moyen de ne plus être professeur.

 

Même les IEN et les IA-IPR souffrent, eux aussi.

 

Dans le mode même de conception du haut management, le droit de réserve s'applique même quand on souffre. De ce fait, il est très compliqué, arrivé à ces postures hiérarchiques, de se plaindre. 

 

Et c'est cela dont le système de l'Education Nationale souffre de plus en plus, malgré sa vitrine de GRH de proximité qui se déploie peu à peu dans les départements des différentes académies, selon un maillage territorial plus ou moins serré.

 

La perte d'attractivité du métier de professeur trouve ses racines ici: à tous les échelons, à tous les postes, ce système est en souffrance, et tout le monde s'y est tellement habitué, qu'on ne la voit même plus. Seules de rares études continuent de la faire émerger. C'est là le reflet des incohérences, des contradictions de notre société de ce début de 21e siècle: prôner le bonheur au travail, la bienveillance, la GRH de proximité, et, dans la réalité, aller à l'opposé de ce que tous pensent pouvoir en attendre.

 

Si les IEN, les IA-IPR et les Chefs d'établissement sont pressés comme des citrons, il est presque normal que certains d'entre eux n'arrivent pas à réduire leur stress, et finissent en burn-out, tandis que d'autres utilisent la technique de la transmission du stress à leurs équipes, se reposant sur elles, en les mettant en mal-être croissant.

 

C'est tout le système managérial de la France qui est à transformer, si nous voulons réellement aller vers une société du bien-être au travail, de la reconnaissance des mérites de chacun.

 

La souffrance au travail ne peut pas se réduire à coups de millions, de postes, si le mode de management reste identique. Ce livre noir en sera l'une des énièmes preuves. 

 

C'est aussi pour cette raison que notre nouvel axe d'action, DEVENIR PROF, agira sur la prévention du métier de professeur, pour éviter que de jeunes étudiants ou d'enthousiastes salariés du privé finissent en burn-out ou en dépression au bout de quelques années, pour s'être très mal préparés psychologiquement.

 

LE MONDE à propos du LIVRE NOIR des Chefs d'établissement

 

Exemple de chef d'établissement ayant expliqué son burn-out (revue SNPDEN)

 

 

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2017_11_SNPDEN_DIrection_n252.pdf
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TOUTEDUC à propos du burn-out des inspecteurs

 

 

ETUDE G.FOTINOS SUR LE BURN-OUT des IEN et IA-IPR

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moral+des+inspecteurs.pdf
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