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Reconversion d'enseignante: Anne-Audrey BRES, professeur des écoles devenue Assistante Familiale


Anne-Audrey BRES, ancienne professeure des écoles, est devenue assistante familiale, un métier d’aide à la personne

 

Interview de Rémi BOYER pour l’association AIDE AUX PROFS, publiée dans le mensuel n°142 d’avril 2013 sur le Café Pédagogique.

 

Anne-Audrey, presque 32 ans, maman de deux enfants de cinq et huit ans a quitté son emploi de contractuelle dans le privé - contrat précaire - au sein de l’Education Nationale, pour devenir assistante familiale. Aujourd’hui, loin du stress des remplacements, des corrections, des situations de classe difficiles, des temps de préparation et de la fatigue, elle s’épanouit en accueillant et en aidant à grandir et à progresser des enfants sortis momentanément de leurs familles. Ce métier compatible avec son rôle de maman lui permet d’être bien plus disponible auprès de ses propres enfants et la rend aujourd’hui heureuse : elle continue de travailler avec des enfants et se sent véritablement utile.

 

Quel a été votre parcours de carrière depuis la fin de vos études jusqu’à ce choix de devenir enseignante pour l’Education nationale ?

 

Après mon bac, j’ai de suite arrêté les études et j’ai travaillé dans un ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) en 2002 pour remplacer une enseignante spécialisée. J’ai commencé à connaître le métier d’instit à ce moment là, et cette expérience a duré un an et demi. Je ne pouvais pas avoir un poste de titulaire sans ma licence, et me suis donc inscrite à la fac en préparant une licence en Sciences de l’Education (trois ans) pendant laquelle j’ai conçu mon premier enfant. Arrivée à la Seyne, j’ai travaillé une année en crèche en tant qu’animatrice et je suis rentrée à l’IUFM à Draguignan pour l’année de préparation au concours. Je n’ai pas réussi le concours et donc je suis rentrée dans le privé sans le diplôme, pour faire des suppléances. Ca a duré quatre ans : la première année, je n’ai fait que des petits remplacements ; la seconde année, j’ai fait une formation pour enseigner en RA (le Regroupement d’Adaptation, qui est l’équivalent du RASED dans le public) et j’ai obtenu un mi-temps en RA doublé d’un mi-temps en CE2 ; en troisième et quatrième année, j’ai fait des remplacements longs).

 

Au bout des quatre ans, le poste à l’année que j’occupais n’était plus disponible car une sortante du concours était prioritaire et moi je n’étais « qu’une contractuelle ». Comme on ne me proposait que de reprendre des remplacements sur Saint-Tropez, loin de tout, ma famille, ma maison, cela m’a véritablement motivée à partir, car j’en avais assez de faire de la route. Malgré tout, cette expérience d’enseignante m’a confortée dans mes envies : j’aime travailler avec les enfants, ce que j’ai toujours aimé puisque plus jeune, j’animais déjà des camps de vacances et des centres aérés.

 

Concrètement, comment se sont effectuées les démarches pour le changement et quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

 

J’ai stoppé mon contrat au bout de quatre ans. A chaque fois que j’entamais une année de suppléance, je signais un contrat renouvelable, mais je n’ai jamais été en CDI. C’était précaire, instable. Au bout de six ans, normalement, on est embauché d’office en CDI : mais c’est six ans sans interruption, sans arrêt maladie, sans congé maternité, à plein temps.

 

J’ai préféré arrêter, je me suis mise au chômage et en même temps j’ai débuté les démarches pour obtenir l’agrément, en sachant que je pouvais être réintégrée et rappelée la première année pour d’autres remplacements si nécessaires, voire plus tard si j’en avais refait la demande. J’ai découvert le métier d’assistante familiale pendant mon année en ITEP, beaucoup d’élèves étaient placés en familles d’accueil. Cette profession m’intéressait car elle permettait d’aller plus loin qu’aider un enfant au quotidien dans son travail de classe, il s’agissait de l’accompagner dans une véritable évolution. J’avais déjà suivi une journée d’informations bien avant : on m’avait conseillé d’attendre que mes enfants grandissent avant de me lancer dans ce travail. De plus, il fallait que je fasse des travaux dans la maison afin de disposer d’une chambre supplémentaire disponible.

 

En quoi consiste votre reconversion professionnelle exactement ?

 

Aujourd’hui, je suis assistante familiale : j’accueille au sein de ma famille une petite fille. Elle a 22 mois et on l’a eue à neuf mois, ça va faire un an que j’accueille cet enfant, mon agrément est antérieur. C’est le premier enfant que je reçois. Souvent, on favorise le placement des enfants en bas âge, leur placement en foyer est plus compliqué car ils ont besoin de plus de lien. Il a été prouvé qu’un enfant en bas âge est mieux en famille que dans une collectivité. Mais chaque enfant retiré à sa famille doit quand même rester trois mois minimum en foyer pour que les professionnels puissent l’observer. On retire les enfants à leurs parents pour des choses graves, des carences éducatives, affectives (sans que ce soit forcément de la maltraitance ou des abus). Les signalements peuvent être faits par des médecins, la PMI, des enseignants,... Des démarches et un accompagnement auprès des parents sont mis en place avant : on enlève l’enfant si et seulement s’il y a une mise en danger de l’enfant, un risque majeur. Les parents ont le droit de voir l’enfant placé mais chaque situation est différente, médiatisée ou non. C’est le juge des enfants qui statue sur les situations. Ces situations évoluent, les droits des parents évoluent aussi. A terme, l’objectif est que l’enfant soit réintégré dans sa famille, c’est le projet initial pour chaque enfant placé. Entre deux placements, il y a au minimum quinze jours (parfois plus, ce qui peut être difficile car le salaire diminue alors) pendant lesquels nous repassons des entretiens pour savoir si notre projet d’accueil évolue (par exemple, si nous souhaitons reprendre un enfant en bas âge ou plus grand).

 

Quelles compétences acquises dans l’enseignement vous semblent avoir été utiles et transférables dans votre nouvelle activité ?

 

Pour moi, la principale compétence acquise est la connaissance du développement de l’enfant. On n’a pas le même regard quand il s’agit de ses propres enfants et quand on observe avec un œil critique et distancié, plus objectif, ceux des autres. Là, cette observation et cette expérience des enfants est utile pour voir si l’enfant est en avance ou en retard et pour travailler avec lui sur les compétences ou maîtrises qu’il doit acquérir. Une autre compétence que j’ai développée dans l’enseignement est celle du rapport avec les parents : le relationnel ou le fait de savoir-parler de l’enfant en termes positifs et valorisants. J’ai rencontré des parents fragiles ou agressifs dans l’enseignement. J’ai dû faire des signalements en tant qu’instit, et j’ai même été confrontée à des parents violents.

 

Tout cela exige d’être diplomate, c’est un apport indéniable de notre métier d’enseignant. La participation aux équipes éducatives m’a aidée aussi car là on a des concertations avec les différents intervenants, c’est un peu la même chose. Enfin, c’est un métier dans lequel il faut donner de l’affection sans s’attacher. Le fait d’avoir été instit avant, ça aide, ce n’est pas pour rien : on les porte toute une année mais on sait qu’on va les quitter, les confier à quelqu’un d’autre, on leur apprend à être autonome, à grandir sans nous. Malgré tout, ce lien est très fort. Sinon, je trouve qu’on est peut-être plus « ouverts » par le fait d’avoir été instit avant. Pour la petite qui m’est confiée, tout était « découverte » et j’ai vraiment pu l’accompagner là-dedans.

 

Ceci dit, c’est plus facile car je ressens beaucoup moins de stress, et j’ai plus de temps pour ce genre de choses. Aujourd’hui, sans les bulletins, les évaluations, les corrections, les préparations et malgré l’accueil permanent de cette petite, j’ai plus de temps pour mes enfants. Avant, je travaillais quand ils étaient couchés mais j’étais épuisée, aujourd’hui, je suis vraiment disponible pour eux.

 

Avez-vous eu besoin de suivre une nouvelle formation pour accompagner votre reconversion ?

 

Il m’a surtout fallu faire une demande d’agrément. La demande d’agrément se fait auprès du Président du Conseil Général, pour ce qui est du Var, au service du placement familial. Suite à cette demande de contact, j’ai été convoquée à une réunion d’informations. J’ai préparé un dossier de demande d’agrément et j’ai entamé les démarches pour obtenir cet agrément : ça a pris environ quatre mois.

 

Plusieurs entretiens sont nécessaires avec des professionnels du social (assistantes sociales, psychologues, éducateurs, PMI). Ensuite, quand l’agrément est accordé, on postule auprès du Conseil Général pour être embauché. On passe un véritable entretien d’embauche : c’est l’employeur qui ensuite paie la formation. Si on est pris on signe un contrat de travail puis on doit suivre une formation obligatoire. Il y a 60 heures de formation pour valider l’agrément (c’est seulement après ces 60h que l’on peut nous confier un enfant) puis une autre formation plus longue dans un IFTS (Institut de Formation des Travailleurs Sociaux) qui prépare au diplôme d’assistante familiale. La formation est obligatoire, le diplôme ne l’est pas : si on ne l’a pas, on peut quand même exercer, il faut juste redemander l’agrément tous les cinq ans. Mais avec le diplôme d’Etat (DEAF) en poche, on devient mobile sur toute la France et on n’a plus besoin de repasser l’agrément (cette formation plus longue se fait en parallèle de l’accueil d’un enfant) mais il s’agit tout de même d’une reconnaissance et d’une valorisation professionnelle. Il faut noter que c’est un métier peu connu, et on manque vraiment de personnes pour cela, beaucoup de gens vont prendre leur retraite à la rentrée prochaine.

 

Le Conseil Général du Var va vraiment avoir besoin de personnes motivées, je me demande d’ailleurs comment il va communiquer pour faire davantage connaître cette profession, d’autant plus qu’elle est véritablement en cours de professionnalisation avec cette reconnaissance par la mise en place d’un diplôme d’Etat.

 

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans cette reconversion ?

 

J’accueille cette petite fille chez moi, dans ma famille, dans ma maison et mon cadre personnel, 24 heures sur 24. D’un côté, le fait de l’avoir tout le temps, elle fait partie intégrante de ma vie, de notre vie de famille et je n’ai plus l’impression de travailler. Je n’ai aucune contrainte horaire, et même si je ne dors que trois heures dans la nuit, ce n’est pas très grave car le lendemain, nous pouvons nous reposer toutes les deux à la maison. Les horaires sont quand même très libres, en-dehors des rendez-vous médicaux ou de suivi de l’enfant. D’un autre côté, comme elle est petite, je ne peux la confier à personne, je l’ai toujours avec moi, même si je dois moi-même aller à un rendez-vous particulier (médecin, banque,…).

 

Aujourd’hui, je n’ai plus de temps pour faire du sport, j’ai très peu de temps vraiment pour moi. Je suis disponible en permanence pour cette enfant (et les miens ! bien sûr) et je dois faire parfois preuve de beaucoup de patience. Du coup, ce qui me manque parfois, c’est le contact avec l’extérieur. Si de nous-mêmes on ne décide pas de sortir, on risque de rester enfermés toute la journée avec notre petit, mais bon, c’est vrai que c’est assez personnel, ça dépend de la manière dont on le gère et de notre caractère, plus ou moins sociable ou solitaire. Par ailleurs, l’agrément ne se donne pas comme ça, d’autant plus qu’il concerne toute la famille. Le projet d’accueil a pour objectif que l’enfant puisse un jour retourner dans sa propre famille, il faut donc être très solide dans sa tête pour ne pas trop s’attacher tout en créant un véritable lien affectif et complice et ne pas trop souffrir, le jour du départ.

 

Le problème, c’est que même si cet emploi est compatible avec le fait d’avoir ses propres enfants, (personnellement, j’en ai deux, de cinq et huit ans), c’est peut-être plus difficile car ça peut influencer nos propres enfants, ça fait un paramètre de plus à gérer. La venue d’un petit au sein de la famille a un impact car l’enfant va partir, c’est compliqué, nos enfants, eux, s’attachent. C’est aussi pour cette raison qu’on nous conseille parfois d’attendre que nos enfants soient un peu plus âgés pour se lancer dans cette aventure. Enfin, il faut aussi tenir compte du risque financier et de la diminution du salaire pendant quatre mois, si on n’a pas d’autre enfant dans ce laps de temps (le moment où l’on rend un enfant à sa famille et le moment où on en accueille un autre).

 

Que conseilleriez-vous à un enseignant qui souhaite réaliser une mobilité professionnelle hors de l’enseignement ?

 

Ça dépend de la volonté de chacun. Même si ça ne leur plait pas, certain n’ont pas le courage de changer et de se lancer, ça demande des efforts, c’est une grosse remise en question. Les concours de ‘enseignement sont difficiles à réussir et, au final, si le métier ne convient pas, cela signifie qu’on s’est énormément investi pour rien. Le regard des gens aussi est assez difficile lorsqu’on veut se reconvertir : le métier d’enseignant reste un métier privilégié dans l’imaginaire collectif. Mes amis disaient que j’étais inconsciente ! Alors, il faut s’accrocher…

 

NDLR 2025: Nous n'avons pas retrouvé trace de Anne-Audrey BRES depuis cette interview.


Focus sur le métier d'Assistante Familiale

Focus sur une reconversion possible…et si vous deveniez assistant(e) familial(e) ?

 

Focus réalisé par Rémi BOYER pour l’association AIDE AUX PROFS, publiée dans le mensuel n°143 de mai 2013 sur le Café Pédagogique.

 

Vous avez découvert leurs portraits et leurs parcours dans nos numéros de mars et d’avril : Valérie HUMBERT et Anne-Audrey BRES ont quitté l’enseignement pour s’épanouir dans le métier assez peu connu d’assistante familiale, un métier au service de la protection de l’enfance. AIDE AUX PROFS s’est intéressée de plus près à cette activité professionnelle, qui constitue une porte de reconversion à la fois intéressante et accessible quasiment à tous – à condition de se sentir motivé et d’en ressentir la vocation - et vous dévoile toutes les clés pour réussir, vous aussi, votre seconde carrière dans le domaine de l’accueil des enfants en difficulté. De plus, c’est un secteur qui est actuellement très en demande. Alors… Pourquoi pas vous ?

 

1- En quoi consiste le métier d’assistant(e) familial(e) ?

 

Un(e) assistant(e) familial(e) accueille, en échange d’une rémunération, directement à son domicile, jour ET nuit, pour de courtes ou de plus longues périodes, des enfants de tous âges qui, pour des raisons diverses, ne peuvent rester dans leur propre famille. Dès lors, c’est à lui de prendre en charge le quotidien de l’enfant, de l’accueillir chaleureusement au sein de son propre foyer et de sa propre famille en prenant largement en compte ses besoins affectifs, physiques, éducatifs et relationnels. C’est à lui d’accompagner l’enfant pour l’aider à grandir et à se construire, en respectant son histoire personnelle et en attendant que le retour dans sa famille soit possible. Cela va bien au-delà d’un simple hébergement, il s’agit là d’un métier à forte responsabilité.

 

Ce métier est régi par le Code de l’action sociale et des familles (article L.421-2) : « L’assistant familial est la personne qui, moyennant rémunération, accueille habituellement et de façon permanente des mineurs et des jeunes majeurs de moins de 21 ans à son domicile. Son activité s’insère dans un dispositif de protection de l’enfance, un dispositif médico-social ou un service d’accueil familial thérapeutique. (…) L’assistant familial constitue, avec l’ensemble des personnes résidant à son domicile, une famille d’accueil » Le statut d’assistant familial : les assistants familiaux employés par le Département sont des agents non titulaires de droit public. Le développement et la professionnalisation de l’emploi d’assistant familial ont nécessité l’intervention du législateur à plusieurs reprises, notamment avec les lois de mai 1977 et de juillet 1992. Au départ, ces lois concernaient à l'époque le statut d'assistant maternel, le statut d'ASSFAM ayant été créé plus tard par la loi de 2005 mais elles s’appliquent aujourd’hui à celui d’assistant familial. Mais c’est une loi récente, qui date du 27 juin 2005, qui a pleinement reconnu cette profession en créant un statut spécial et en édictant de nombreuses règles dans les domaines de l’agrément, de la formation, de l’intégration professionnelle et du droit du travail.

 

Pourquoi devenir assistant(e) familial(e) en général ? Et en particulier, pourquoi l’envisager comme une reconversion possible pour un enseignant ? 

 

Si vous êtes disponible et intéressé par l’accompagnement d’un enfant et si vous souhaitez devenir un professionnel de l’accueil familial et travailler avec le soutien d’une équipe de professionnels chargés du suivi des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), ce métier est fait pour vous !

 

Pour les enseignants, cette reconversion peut être très intéressante car elle touche les enfants en difficultés comme on en rencontre dans toutes les classes, chaque année et nécessite de grandes connaissances dans le développement d’un enfant. La relation à développer est néanmoins différente et de ce fait, constitue un défi à réussir à chaque nouvel accueil.

 

Cette activité réclame des compétences très largement développées par les enseignants au cours de leur carrière : de la patience et de la disponibilité, l’esprit d’ouverture et de tolérance, la capacité d’écoute et de communication, le sens de la diplomatie, la capacité d’analyse, d’observation, de distanciation et de remise en cause, la discrétion, la neutralité et le respect du secret professionnel, l’aptitude à travailler en équipe (les équipes éducatives préparent très bien aux réunions de suivi des enfants accueillis),…

 

L’assistant familial doit également être capable de prendre des notes et de restituer des écrits, ce que tout enseignant est amené à faire au sujet d’un enfant un jour ou l’autre. Les enseignants sont également très compétents en ce qui concerne l’évaluation (évaluation d’un élève, évaluation et retour sur une séance, évaluation d’un projet ou d’une mesure d’aide prise en classe,…) ; or, participer à l’évaluation de la situation de l’enfant et à l’évaluation de son projet fait partie intégrante des missions de l’assistant familial. Enfin, un enseignant est ouvert culturellement et pourra donc très aisément aider l’enfant accueilli à s’épanouir, à grandir, à s’intégrer et à se socialiser, à développer sa curiosité,… en lui proposant des activités adaptées à ses besoins et ses envies à l’extérieur ou à domicile, tout en favorisant son apprentissage de l’autonomie, en respectant ses différences et ses potentialités.

 

2- Comment devenir assistant(e) familial(e) ?

 

La première chose à faire est de vous renseigner auprès du Conseil Général de votre département (attention, il peut y avoir quelques changements selon les départements, dans le Var, par exemple, il faut se renseigner auprès du Service de Placement FamiliaL ou SDPF) et de consulter le site de l’UFNAFAAM (Union Fédérative Nationale des Associations de Famille d’Accueil et Assistantes Maternelles), à la rubrique « Assistant familial » :  plusieurs onglets permettent véritablement de faire le tour de la question, le site est vraiment riche et très bien documenté. Souvent le Conseil Général du département organise des sessions d’informations auxquelles il est possible d’assister avant le lancement de la procédure. A l’issue des ces réunions d’informations, auxquelles il est nécessaire d’assister et pendant lesquelles des assistants familiaux viennent présenter leur métier et répondre aux diverses questions, un dossier de demande d’agrément est remis à celles et ceux qui le désirent (selon les départements, il est demandé au candidat de solliciter l’agrément par courrier).

Les conditions requises :

 

- Etre célibataire, en couple, avec ou sans enfants.

 

- Pouvoir accueillir à son domicile personnel, jour et nuit, un ou plusieurs enfants (dimensions, environnement, sécurité).

 

- Présenter les garanties nécessaires pour assurer le développement physique, intellectuel et affectif des enfants accueillis et posséder la maîtrise du français oral.

 

- Passer un examen médical afin de vérifier que l’état de santé du candidat et de sa famille permet d’accueillir des enfants.

 

- Obtenir l’agrément auprès du Conseil Général de son département et suivre les formations requises (une première formation de 60 heures pour préparer l’accueil du première enfant suivie d’une seconde formation obligatoire de 240 heuresà l’issue de laquelle l’obtention du Diplôme d’Etat n’est pas obligatoire (mais du coup, la demande d’agrément sera à renouveler tous les cinq ans).

 

- Pourvoir à l’obligation d’assurance.

 

Les démarches :

 

1/ Faire une demande d’agrément. Cette étape est indispensable pour exercer cette profession mais l’agrément ne garantit pas un emploi. Cet agrément est remis par un des services du Conseil Général de votre département, le service PMI de votre lieu d’habitation lequel a délégation du président du Conseil Général. Il vous revient ensuite de rechercher un employeur personne morale.

 

2/ L’enquête et l’évaluation. Suite à la demande d’agrément, des travailleurs sociaux (psychologues, assistants de services sociaux, puéricultrices,…) rencontrent le candidat et sa famille à son domicile ou à la PMI pour étudier sa motivation, discuter des conditions d’organisation de l’accueil et vérifier les critères d’agrément. Quelques semaines après l’enquête, une réponse est formulée à la demande d’agrément, favorable ou défavorable un recours est toujours possible. La réponse est formulée dans les trois mois qui suivent la demande d’agrément et les évaluations de l’équipe.

 

La formation :

 

La durée de validation de l’agrément est de 5 ans renouvelable après une nouvelle évaluation et sous réserve d’avoir effectué les 240 heures de formation obligatoire. Une fois l’agrément obtenu, il faut trouver un employeur qui devra dans les 2 premiers mois de l’embauche faire suivre à l’assistant familial nouvellement agréé une formation de 60 heures dite formation préalable à l’accueil du premier enfant et lui faire signer un contrat de travail. Attention ! Le salaire dépend de l’accueil mis en place (accueil intermittent, ponctuel ou continu) et du nombre d’enfants accueillis : les éléments de salaire comprennent les frais pour pourvoir aux besoins de l’enfant de manière forfaitaire (eau, électricité,…) ou au calcul des frais réels (vestiaire, transports, frais d’inscriptions en crèche, aux sorties de classe, aux activités sportives ou culturelles, argent de poche,…

 


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