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Interview de Jean TOUSSE par AIDE AUX PROFS


Chaque année nous cherchons de nouvelles possibilités d’évolution professionnelle après professeur, pour ceux qui souhaitent rester dans la relation d’aide et d’écoute qui a fait le cœur de leur métier de professeur.

 

L’aide aux autres:

 

C’est certainement ce qui nous a poussés un jour à concevoir en juillet 2006 « l’aide aux profs ».

 

L’aide, c’est celle que l’on assure à ses enfants de leur naissance à leur vie d’adulte. 

 

C’est aussi celle que chacun assure à ses parents âgés. Avec l’allongement de l’espérance de vie depuis les années 50, plaçant celle des hommes vers 79 ans et celle des femmes vers 84 ans, nous sommes devenus « la génération sandwich » !

 

Les actifs qui ont à s’occuper à la fois de leurs parents âgés et du devenir de leurs enfants, sont de plus en plus nombreux. Ils ont souvent le sentiment de ramer, cherchant des aides ici et là, pas toutes financées, souvent chères, et les scandales des EHPAD leur montent au nez, comme ce qu’a dénoncé Victor CASTANET dans « Les fossoyeurs » : un traitement parfois maltraitant de personnes âgées qui payaient très cher leur pension dans le réseau ORPEA. Mais cet ouvrage n'a fait que dénoncer sans vraiment apporter de solutions. ORPEA depuis la parution du livre en janvier 2022 a vu son cours de bourse plonger, divisé par 12…

 

Les Savoirs Inédits, des ouvrages sur les grandes problématiques de notre temps

 

Alors nous avons "googlisé" le grand âge sur Internet et consulté différents ouvrages parus sur la question. Il y a eu cette ancienne professeur, Ingrid WESTERCAMP, qui a enseigné 20 ans la philosophie, qui a publié en avril 2012 « La promesse de vieillir digne, un choix qui nous regarde » puis « De la bientraitance » plus récemment, en janvier 2020.

 

Son premier éditeur, Les Savoirs Inédits, que tu as connu parce qu’il a commencé par publier des guides pratiques sur les secondes carrières des professeurs, s’intéresse aux sujets de notre temps:

Réchauffement climatique (avec « Changement climatique et droit des Etats; l’exemple de Tuvalu » de Natacha BRACQ),

- Vieillissement récemment avec l’ouvrage de Jean TOUSSE en mai 2021Fin de vie aux Delys, un EHPAD parmi d’autres),

...et peu à peu son catalogue s’étoffe. 

 

Anna CHRONIQUE (auteur de « Ma vie de prof »), nous avait informés qu’elle avait illustré un ouvrage portant sur la fin de vie d’une personne âgée en EHPAD, un sujet sur lequel nous ne communiquons jamais, car jusqu’ici, nous n’en avions pas vu l’intérêt, car un professeur ne va pas devenir aide-soignant ni auxiliaire de vie, des métiers très éprouvants ?

 

En fait, en parcourant l’actualité récente sur le scandale ORPEA, nous sommes tombés sur ces salariés du privé qui se reconvertissent, et pas un mois ne passe sur AIDE AUX PROFS sans qu’un professeur nous parle du poids de l’accompagnement de ses parents âgés, qui a suscité en lui/elle l’envie de s’investir dans une seconde carrière créative pour faciliter la fin de vie des personnes âgées.

 

Certains de ceux que nous accompagnons sur APRES PROF cette année, pour leur demande d'IRC, ont ce type de projet, en lien avec le bien-être des personnes âgées, et là, impossible pour l'administration de leur interdire par "déontologie" pour "conflits d'intérêt" !

 

Réfléchis-y bien: avec le Code Général des Fonctions Publiques (CGFP), ta hiérarchie va décortiquer et chercher à t'interdire tout projet de cumul trop proche des missions que tu as occupées ces trois dernières années. On t'opposera un "conflit d'intérêt" pour une auto-entreprise de soutien scolaire, ou pour un coaching en orientation pour adolescents, on te dira que Miviludes déconseille les techniques de bien-être paramédicales... Toutes les raisons seront bonnes pour que le Référent Déontologue refuse ta demande, et il va y avoir beaucoup de déçus.

 

Mais l'administration pourra très difficilement te refuser pour conflit d'intérêt un projet qui n'a rien à voir avec l'une de tes formations et expériences dans ton métier de professeur. 

 

Le papy boom est inédit historiquement, concerne tous les pays d’Europe et les Etats-Unis, c’est un  grand enjeu de société !

 

En-dehors du modèle institutionnalisé des EHPAD, dont la crise sanitaire a montré l’envers et les travers dans de nombreux établissements, peu de choses existent. Des retraités très riches passent leurs vacances à Agadir ou à Lisbonne parce que la vie y est beaucoup moins chère, d’autres ont pu s’expatrier car leur maigre pension ne leur permettait pas de bien vivre en France… certains auraient certainement eu besoin d’un interprète comme un professeur de Langues pour les aider à se repérer dans le pays pour s’y installer… tu vois l’idée d’un business possible ? Aider ceux qui veulent s’expatrier, à gagner du temps, dans toutes leurs démarches ? 

 

Le papy boom fait naître des tas d’autres idées qui peuvent s’appuyer sur le numérique pour se faire connaître:

 

Jean TOUSSE dans son ouvrage propose de nombreuses pistes d’activités indépendantes, des pistes inédites. Comme celle de créer un service d’accompagnement à la demande, une forme de « garde-corps », pour accompagner la personne âgée dans ses déplacements à pied lorsqu’elle veut sortir, mais n’a aucune famille proche d’elle, en cas de difficulté, ou qui ne veut pas être la proie d’un agresseur. 

 

Notre époque, avec cette inflation qui croît, ce pouvoir d’achat qui recule, nous inquiète toutes et tous. Elle multiplie les convoitises et génère des comportements malhonnêtes et violents, et ce sont souvent les faibles, les personnes âgées, qui en font les frais ! C’est un véritable problème de société.

 

Alors nous avons eu envie d’interviewer Jean TOUSSE, et cela a été difficile de le convaincre de témoigner des raisons qui l’ont conduit à publier ce qui peut être appelé finalement un « guide pratique », alors que lui parle plus souvent de "récit de vie".

 

Plus qu’une histoire, c’est un ensemble de conseils très judicieux pour celles et ceux qui accompagnent leurs proches âgés dans leur fin de vie. Un livre qui mérite d’être mieux connu.

 

Interview du 01.11.2022 de Jean TOUSSE par AIDE AUX PROFS

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre, et pourquoi avoir choisi un pseudo ?

 

"L’accompagnement de personnes âgées dans leur fin de vie fait partie de la vie, de notre vie, et de ma vie. De 2005 à 2020, plusieurs fois par semaine, j’ai vu mon épouse rendre visite et aider ses parents dans leur vieillesse pour améliorer leur vie quotidienne, de 2005 à 2015 avant leurs décès, en 2014 puis 2015. Je l'ai accompagnée parfois, mais en parallèle, j’accompagnais aussi mes parents depuis 2009, car mon père avait un cancer et nous avait averti que les médecins ne lui donnaient plus que 3 mois à vivre, et entre frère et sœurs nous nous sommes relayés aussi souvent que possible, jusqu’à son décès en 2012. 

 

A son décès, nous avons continué de nous relayer pour soutenir notre mère, et la multiplication de ses chutes, la lourdeur de l’accompagnement, nous a conduit tous, à regrets, à chercher un établissement de type EHPAD pour que d’autres personnes dont c’est le métier, puissent l’aider au quotidien. Nous étions alors épuisés, proche du burn-out, alors que nous avions chacun nos vies professionnelles et familiales à gérer.

 

C’est le quotidien de nombreux adultes en France, et l’Etat en-dehors des EHPAD préconise juste l’accompagnement à domicile, mais par qui ? Qui pour s’occuper des personnes âgées, lorsque la famille est éloignée ? (c’était notre cas, nous avions entre 300 et 700 km à faire chacun pour aller voir notre mère, c’était à la fois coûteux, chronophage, épuisant).

 

Par ce livre, j’ai voulu me démarquer des ouvrages effrayants qui se complaisent à détailler toutes les horreurs qui peuvent être subies par des personnes âgées devenues vulnérables, l’actualité nous le rappelle souvent.

 

J’ai voulu apporter des solutions à cette problématique, puisque j’en suis devenu malgré moi un peu spécialiste avec 8 ans d’accompagnement, entre frères et sœurs, de notre mère en EHPAD. Nous avons eu le temps de détecter tous les dysfonctionnements qui se produisent, et parce que nous étions chacun hyper attentif, présent un week-end du vendredi soir au dimanche après-midi, nous avons pu limiter les négligences nées du manque de temps d''aides-soignants surchargés de travail, que nous avons constaté au sein de l’EHPAD, progressivement, une fois que les aides-soignants se sont habitués à notre mère, et que la direction de l’EHPAD se soit convaincue que nous n’arriverions plus à la retirer de là, coincés entre nos longs trajets, et l’accoutumance de notre mère à son nouvel environnement.

 

Le pseudo, c’est en écho au Covid19 en fait, que je l’ai choisi. Comme mon nom n’aurait rien dit du tout à personne de toute façon, j’ai voulu faire un jeu de mots de cette sinistre actualité sur les EHPAD : « J’en tousse », puisque des milliards de personnes sur la Terre se sont mises à tousser depuis 3 ans, certains plus que d’autres, et beaucoup de personnes âgées en décédant.

 

Et puis "J'en tousse", c'est aussi parce que la manière dont le Gouvernement a géré la période du Covid19 m'a choqué, puisque le Gouvernement pendant le confinement avait interdit les déplacements hors département. C'est de ne plus nous voir que notre mère a fini par mourir, ne comprenant pas pourquoi nous l'avions délaissée, subitement."

 

Comment avez-vous eu connaissance du travail d’illustration d’Anna CHRONIQUE ?

 

"Au début je ne pensais pas à faire illustrer l’ouvrage, je pensais juste raconter notre aventure familiale. Et puis un jour je suis tombé sur des illustrations de personnes âgées, et c’était tellement bien représenté, que j’ai contacté cette personne qui est professeur. Je lui ai parlé de mon idée, lui ai demandé pourquoi elle dessinait des personnes âgées. Elle m’a alors dit qu’elle accompagnait sa grand-mère qui était en EHPAD. Alors aussitôt, j’ai senti un point d’accroche, un vécu commun, et l’idée de l’associer à ce travail de mémoire et de bien-être pour les personnes âgées, m’a plu.

 

Elle a une justesse de trait incroyable, et il y a eu beaucoup de tendresse dans ses dessins dans le récit de vie que j'ai écrit.

 

J’ai proposé à Anna d’illustrer chacun des chapitres, et elle fut très surprise quand je lui ai annoncé qu’il y en aurait trente-neuf ! Nous avons travaillé ensemble par internet en août 2020, et ce travail m’a servi de résilience puisque notre mère était décédée quelques semaines avant. C’est grâce à ce livre que j’ai pu « sortir toute ma peine », et c’est aussi grâce à ce livre que j’ai pu me reconstruire très vite, pour surmonter, ces 6 dernières années, les quatre décès de mon père (2009), mon beau-père (2014), ma belle-mère (2015), et enfin de ma mère (2020).

 

C’est toute votre vie qui bascule quand ceux que vous avez le plus aimés, s’en vont. C’est la disparition du socle à partir duquel vous avez grandi et dont vous vous êtes fortifié. C’est votre hérédité, votre ADN, c’était aussi la mémoire de ce que vous étiez petit, toutes ces anecdotes que vous aimiez entendre, et que vous n’apprendrez plus."

 

Au cours de ces 8 années, qu’est-ce qui vous a le plus marqué, dans tout ce que vous décrivez dans ces 39 chapitres ?

 

"D’abord, la vitesse à laquelle notre mère est passée de la marche au fauteuil roulant. Avant l’EHPAD elle marchait en moyenne 4 heures par jour, sans se fatiguer, en forme, et à partir du moment où nous l’avons placée en EHPAD, ce fut comme un point de non-retour. Nous la faisions marcher le week-end, mais ça ne suffisait pas, car les aides-soignantes, surchargées de multiples tâches (2 par étage pour le lever et le coucher de 30 personnes âgées, sur un créneau de 2h30 à 3 heures à chaque fois de 7h à 19h du matin ou de 18h30 à 21h le soir, calculez le temps consacré à chacun !), n’en avaient pas le temps.

 

J’ai été témoin les week-ends, de très nombreuses fois, de cris d’appels à l’aide dans les couloirs de l’EHPAD, de personnes âgées qui sonnaient en vain en espérant qu’une infirmière ou une aide-soignante arrive dans les minutes qui suivent. Lorsque je m’apercevais, et ce fut souvent, que ce que j’entendais, c’était de la souffrance, c’est moi-même qui téléphonait à l’EHPAD depuis mon mobile, pour que quelqu’un se déplace ! Et la directrice me répondait « ah oui, Madame X ? Elle appelle tout le temps comme ça, mais ce n’est rien, ne vous en faites pas, j’envoie quelqu’un… ».

 

Ces jours-là j’ai ressenti la violence, la négligence maltraitante collective née des économies décidées par une direction d'EHPAD. Tous ces établissements sont très forts pour vous faire croire à des « services à la personne performants », au « bien-être des pensionnaires », avec de belles revues sur papier glacé, et beaucoup d’attention du personnel le jour où vous déposez votre parent âgé. Mais peu à peu, une fois que la personne âgée s’est habituée au lieu, l’attention se dégrade, et son état psychologique et physique aussi. C’est comme si la personne âgée descendait un grand escalier. 

 

C'est pour ça que j'ai voulu dans le titre le mot "Delys", c'est pour illustrer ce mirage en fait. 

 

A l’époque, il aurait fallu que je m’arrête de travailler pour la prendre avec moi à domicile, mais c’était impossible, il aurait fallu d’abord que je déménage, et je ne pouvais pas me passer de mes revenus. Mes frères et sœurs non plus. Mais nous étions, en nous-mêmes, brusqués par ce fatalisme, cette routine de l’EHPAD de laisser la souffrance s’exprimer sans réagir au quart de tour pour la soulager.

 

Il y a eu aussi à partir de la 5e année, cette parole terrible de notre mère qui la répétait souvent : « je voudrais mourir, mais je n’ai mal nulle part ». Anna a parfaitement illustré cela: on voit notre mère en fauteuil roulant à l'entrée du tunnel de la fin de vie. Beaucoup des dessins d'Anna sont des métaphores, elle qui est professeur d'Histoire, a même inclus un dessin issu de la mythologie, le sphynx.

 

Notre mère ne voulait plus aller faire d’analyses ni de visites médicales, tout juste prenait-elle des médicaments contre l’anxiété. Autour d’elle, aux repas, nous nous sentions comme dans un mouroir, avec des gens âgés autour de la table qui ne se parlent pas, qu’on aide à manger avec une petite cuillère, pendant que d’autres ne pensaient qu’à insulter les aides-soignants ou leurs voisins de table. 

 

Enfin, il y a eu entre la 3e et la 6e année un changement de direction, et cette pression mise sur les aides-soignants « de n’utiliser qu’une couche par jour et par personne ». C’est terrible ça, les économies sur le bien-être intime. Quand nous arrivions le week-end pour nous occuper de notre mère, elle sentait l’urine et la merde, et nous devions lourdement insister auprès de la direction pour que la couche lui soit changée. On nous répondait « c’est un ordre du directeur, une couche par jour ». Et nous répondions que vu le prix de la pension, on pouvait pour le prix de 3 couches par jour, décider d’aller la placer ailleurs, et il n’y avait que ça qui permettait à notre mère, le week-end, d’avoir droit à un peu plus de confort que les autres. Mais la semaine, nous n’étions pas là, et pour elle comme pour tous ses compagnons d’infortune, ça devait juste être l’enfer pestilentiel."

 

Vous parlez en début d’ouvrage du cancer de votre père. Pourquoi n’a-t-il pas été en EHPAD lui aussi ?

 

"Notre père a vécu l’enfer d’un cancer du côlon. Le chirurgien l’avait opéré pour une obstruction intestinale, avait découvert une tumeur importante et lui avait retiré plus de 40 cm de gros intestin. Il lui avait mis une poche, par laquelle s’évacuaient les selles liquides. Pour lui cela a été terrible, jour après jour, de s’habituer à cela, et pour nous aussi, à considérer sa souffrance, tout en nous sentant impuissants. Le chirurgien n’en avait rien à faire, c’était ça ou la mort. Il s’est battu psychologiquement et physiquement, avait encore toute sa tête, alors que notre mère, elle, avait toujours compté sur lui pour les affaires de la vie courante. Alors il s’est occupé d’elle durant ses trois dernières années, et six mois après son décès, quand nous nous sommes aperçus que notre mère ne pourrait pas s’assumer seule, nous avons pris cette décision. La solution s’est imposée, nous l’avons préparée tout doucement et psychologiquement, et avons été la voir le plus souvent possible, pendant 8 ans.

 

Vers la fin de vie, les derniers mois je peux vous dire que l’hospitalisation à domicile, monter un lit d’hôpital pièce par pièce en acier dans un immeuble par l’escalier jusqu’à un étage élevé, c’est quelque chose ! Il faut avoir la santé… et pour le démonter, aussi. Et organiser la vie comme à l’hôpital, avec des poches à perfusion, une surveillance constante de l’état de santé, pas simple non plus. C’est là que je me suis dit à l’époque, que la France n’était pas prête, et qu’un jour de plus en plus de personnes comme nous finiraient en burn-out, faute d’une réflexion de chacun sur « comment faire autrement ? »."

 

Tout au long de votre récit et en fin d’ouvrage, vous donnez de multiples possibilités d’améliorer les conditions de vie de l’EHPAD, et de créer d’autres services pour ceux qui gardent leurs parents à domicile, pourquoi ?

 

"Nous avons été témoins de tellement de moments éprouvants, entre frères et sœurs et avec nos parents, et moi avec mes beaux-parents, que j’ai pensé que témoigner de tout cela, ce serait transmettre cette expérience de vie que nous avons vécue, et cette expertise développée pour « comment mieux traiter les personnes âgées ». Je n’ai pas fait d’études dans le domaine social ni médical, je n’ai jamais eu envie de diriger un EHPAD, mais j’ai fait comme si la situation pouvait se présenter, en proposant une multitude de conseils pour que la vie des personnes âgées dans l’EHPAD, soit nettement plus respectueuse que ce qu’elle est aujourd’hui.

 

Tout au long de mon récit je propose au lecteur de multiples manières de créer des activités indépendantes au service du bien-être de la personne âgée. Je me dis que notre génération doit être meilleure que tous ces grands groupes financiers qui gagnent un argent monstrueux en faisant des économies de bouts de chandelle sur le bien-être intime des personnes âgées.

 

Nous avons tous une responsabilité par rapport à cette problématique. Beaucoup de personnes sont concernées, prises en étau entre leurs enfants dont les études ne sont pas terminées, et dont l’entrée sur le marché du travail est parfois fastidieuse, et leurs parents âgés. 

 

Les employeurs ne prennent pas cette dimension en compte, et les personnes s'épuisent, partagées entre leur amour pour leurs parents, et leurs obligations professionnelles et personnelles qui les épuisent.

 

Cet ouvrage est donc un appel à chaque lecteur pour qu’il puise dans ce livre tout ce qui lui permettra de créer peut-être des tiers-lieux, ou des gîtes, ou une association de services adaptés, pour inscrire sa vie, son humanité, dans ce papy boom sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Je suis convaincu que de nombreux métiers méritent d'être développés, en marge des EHPAD, pour une toute autre prise en charge de la personne âgée devenue dépendante.

 

C’est un vrai défi qui s’offre à chacun de nous, et de nombreux services vont se développer dans les années qui viennent. Le papy boom va durer plus de 40 ans, comme la période de forte fécondité qui l’a précédé, de 1945 à 1985."

 

Un mot pour terminer, comment résumer votre livre en un mot ?

 

"Pas facile… Bienveillance peut-être ? Humanisme ? Soin ? Attention ? je vous laisse choisir."

 

L'OUVRAGE DE JEAN TOUSSE

 

LA COLLECTION LES SAVOIRS INEDITS

 

LE PAPY-BOOM, UN PROBLEME EUROPEEN POUR LES 40 ANS QUI VIENNENT

 

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