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Pap NDIAYE a reçu un courrier d'Aide aux Profs le 23.05.2022


Aide aux Profs a écrit à Pap NDIAYE, le nouveau Ministre de l'Education nationale, le 21 mai 2022, pour lui demander la fin des nécessités de service à partir de 10 ans d'ancienneté comme professeur.

 

Nous estimons en effet qu'empêcher les professeurs qui le souhaitent, de repartir, ne rend pas ce métier Bac+5 attractif, bien au contraire.

 

Le métier de professeur ne doit pas faire figure de prison de haute sécurité pour ceux qui ont envie de donner un sens à leur vie en aidant des jeunes dans leurs apprentissages.

 

Notre lettre a pour objet de demander la lever des nécessités de service qui bloquent les projets de cumul, de démission, de rupture conventionnelle, de 20% de nos adhérents, tous les autres ayant réussi leur projet. 

 

A chaque fois c'est un parcours du combattant pour le professeur qui le souhaite, de repartir quand il le désire, vers l'évolution professionnelle de son choix. Tout le système s'ingénie à l'en empêcher. Soit les conseillers RH de proximité ne répondent pas à ses mails, soit ils n'osent pas contredire le refus de leur hiérarchie (chef de division RH, Dasen, Recteur). Cela se fait sur quota, car les académies manquent de professeurs.

 

C'est la raison pour laquelle nous préconisons à ceux qui veulent devenir professeurs, pour ne pas être bloqués à repartir si le métier ne leur convient pas, de l'expérimenter d'abord comme contractuel, en négociant leur salaire dans les bornes de l'échelle indiciaire de professeur certifié, comme l'a prévu un décret paru en 2016.

 

Extraits de notre courrier au Ministre Pap NDIAYE

 

Monsieur le Ministre,

 

Toutes nos félicitations pour votre nomination !

 

(...)

 

Au nom de l’association AIDE AUX PROFS (www.aideauxprofs.fr) que je représente, je sollicite de votre part un réexamen et une résolution positive, nous l’espérons, de leur demande pour ceux de nos adhérents cités ci-dessous, que nous avons en amont sélectionnés pour la qualité de leur projet de reconversion. Nous sommes pour chacun(e) dans l’incompréhension que l’Education nationale ne consente toujours pas, malgré leur investissement professionnel jusqu’alors, à les laisser partir. 

 

Notre association est convaincue que l’intérêt de l’Education nationale, dans un contexte de forts départs en retraite au moins jusqu’en 2035, n’est pas de faire de chaque projet de reconversion d’un professeur un parcours du combattant pour les dégoûter au maximum d’avoir voulu un jour devenir professeur (ce que beaucoup de professeur empêchés par une nécessité de service, ressentent ainsi, malgré la GRH de proximité), car cela contribue à réduire encore l’attractivité du métier de professeur, à l’époque des réseaux sociaux et de la multimédiatisation individuelle des déconvenues de chacun. Bien au contraire, si l’Education nationale montre qu’elle sait faciliter les projets d’évolution professionnelle de ceux qui se sont investis au moins 10 ans pour leurs élèves (la volonté de faire autre chose se produit en moyenne au bout de 8 ans), les autres professeurs, spectateurs informés sur le web de ce qui arrive à leurs collègues, se sentiront nettement plus en confiance dans leur métier et dans ceux qui les dirigent.

 

(...) suivent les cas de nos adhérents présentés par académie, sur les académies de BORDEAUX, CRETEIL, GRENOBLE, LYON, ORLEANS-TOURS, NICE, PARIS, REIMS, VERSAILLES, cette année. L'an passé nous avions des demandes sur 16 académies distinctes.

 

Nous espérons que ce Ministre facilitera cette flexibilité des parcours professionnels qu'aucun Ministre de l'Education nationale n'a réussi jusqu'ici dans l'histoire de l'Education nationale.


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