· 

Après Prof, Audrey LLAMAS est devenue Coach de Vie, et vient de rejoindre notre réseau de partenaires pour le bien-être de nos adhérents


Après Prof, Audrey LLAMAS est devenue Coach de VieAudrey LLAMAS a un parcours atypique, qui a facilité sa reconversion

 

Rien de vous destinait à l’enseignement puisque vous avez réalisé un Master en Management et Marketing. Pouvez-vous nous retracer les étapes de votre parcours professionnel depuis, et ce que chacune vous a apporté ?

 

Mon parcours est en effet atypique. Après des études littéraires, des études de LEA avortées et un DUT Techniques de Commercialisation, j’ai intégré une école de commerce (Skema Sophia Antipolis). C’était un choix assez éloigné de mon univers, mais j’avais compris que l’argent contribuait largement au confort de vie. Cette orientation m’a obligée à sortir de ma zone de confort et m’a donné des clés précieuses de compréhension du monde du travail. J’ai ensuite débuté ma carrière dans la communication, sur des postes à dominante commerciale : je vendais des espaces publicitaires pour des magazines et des sites web. Mais très vite, je me suis rendu compte que je m’ennuyais. Je ne trouvais pas de sens à mon travail, malgré mes passages dans plusieurs entreprises. Je ne me voyais pas devenir manager et poursuivre dans cette voie. J’ai alors pris la décision de tout arrêter et de réaliser un bilan de compétences. Celui-ci a confirmé ce que je savais déjà : je n’étais pas faite pour vendre, mais pour transmettre et donner. Avec mes économies, je suis partie au Mexique dans le cadre d’un voyage solidaire. J’ai travaillé plusieurs mois auprès d’enfants dans un quartier pauvre de Guadalajara, dans l’État de Jalisco. Cette expérience m’a redonné du souffle, de la joie, et surtout la conviction que je voulais contribuer autrement. À mon retour en France, j’ai décidé de reprendre tout à zéro et de préparer le CRPE, le concours de recrutement des professeurs des écoles : c’était un métier que j’avais envisagé plus jeune, et qui s’est imposé comme une évidence à ce moment-là.

 

Qu’est-ce qui vous donne envie, 7 ans après ces différentes expériences de commerciale et de marketing, de devenir Professeur des Ecoles ?

 

J’ai toujours aimé les enfants, et j’ai toujours adoré l’école. Pour moi, l’éducation est la clé : c’est ce qui permet de s’émanciper et de transformer la société. Comme le disait Nelson Mandela, « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. » Après mes premières expériences professionnelles dans le commerce et le marketing, j’ai compris que je voulais contribuer autrement, en transmettant et en accompagnant. Les expériences que j’avais déjà vécues avec le BAFA, en tant que formatrice BAFA, ou encore lors de mon séjour solidaire au Mexique auprès d’enfants, m’avaient montré à quel point cela me remplissait de joie et de sens.

 

Devenir Professeure des Écoles, c’était pour moi bien plus qu’un simple choix professionnel : c’était une mission de vie. J’y voyais la possibilité de semer des graines, d’accompagner des êtres en devenir, et de les voir grandir avec leurs forces, leurs différences et leur potentiel. C’est un métier exigeant, mais c’est aussi une incroyable responsabilité et un privilège. Reprendre tout à zéro pour préparer le CRPE a été une évidence : cela me permettait d’aligner mes valeurs, mes compétences et ma vision de l’avenir.

 

Quels projets que vous avez pu mener, quelles expériences que vous avez vécues, vous ont marquées, enthousiasmées, ou fait réfléchir sur votre longévité dans ce système éducatif ?

 

Mes premières années dans l’EN, comme assistante pédagogique dans un lycée puis comme PE, je me suis investie à 200 %. Je travaillais énormément pour mettre en place des projets, utiliser la pédagogie active, et toujours placer les élèves au centre de leurs apprentissages. C’est ce qui, à mes yeux, donne tout son sens au métier. Ces années ont été riches, avec de belles rencontres, mais elles m’ont aussi confrontée à des difficultés importantes.

 

Venant du secteur privé, j’ai été très surprise par l’état d’esprit général que j’ai pu rencontrer. L’infantilisation est très présente dans l’institution, et cela crée un inconfort permanent. Ce métier est passionnant, mais les conditions dans lesquelles on l’exerce peuvent être terrifiantes. Dans certaines écoles, j’ai dû gérer des classes avec de nombreux élèves ayant des troubles du comportement, en grande difficulté sociale, des situations familiales complexes, et un collectif enseignant parfois peu solidaire.

 

Quand la direction n’apporte pas non plus le soutien nécessaire, l’enseignant se retrouve seul face à une charge énorme. J’ai fini par traverser un burn-out. Cela m’a demandé beaucoup de temps pour comprendre ce qui m’arrivait, et encore plus pour m’en relever. J’ai essayé de retourner en classe, mais j’avais franchi un point de non-retour : je ne pouvais plus continuer dans ces conditions. Avec le recul, je considère cette étape comme fondatrice. Elle a été douloureuse, mais elle m’a permis de réaliser deux choses : d’une part, que l’enseignement avait renforcé des compétences précieuses en termes d’adaptabilité et de créativité ; d’autre part, que je voulais continuer à accompagner autrement, en me tournant vers la psychologie, le coaching et la formation en santé mentale.

 

Quelles compétences transférables vous a apporté l’enseignement ?

 

L’enseignement m’a énormément apporté, à la fois sur le plan professionnel et personnel. Tout d’abord, il m’a appris l’art de la pédagogie, de la didactique et de la psychopédagogie : savoir expliquer simplement, transmettre de manière claire, et surtout adapter son discours à des profils d’élèves très différents.

 

J’ai travaillé auprès d’enfants neuroatypiques et aussi auprès d’enfants porteurs de handicaps ou de troubles, qu’ils soient physiques, psychiques ou parfois les deux. L’hétérogénéité est permanente dans une classe : chaque enfant arrive avec ses forces, ses fragilités, ses besoins spécifiques. Le véritable challenge, avant même les apprentissages, c’est de réussir à fédérer, à créer un collectif de classe. Car c’est seulement dans un cadre sécurisant et cohérent que les apprentissages peuvent se mettre en place. J’ai également développé une écoute active et une réelle créativité pour capter l’attention, motiver et accompagner des élèves aux profils très variés. Quand on est professeure des écoles, il faut parfois « faire le show » : entrer dans la classe comme on entre sur scène. Les enfants sont spontanés, et vous savez immédiatement s’ils embarquent dans la proposition pédagogique ou non.

 

L’enseignement m’a aussi donné une solide expérience de la gestion de groupe : fédérer une classe, instaurer un climat de confiance, poser un cadre clair et gérer des situations parfois très complexes.

 

Enfin, ce métier m’a appris la résilience et la capacité à rebondir face aux difficultés. Dans les classes comme dans les projets pédagogiques, rien ne se passe jamais exactement comme prévu. On apprend à improviser, à faire preuve de flexibilité, à garder le cap malgré les imprévus, et à co-construire en permanence avec les élèves. Et surtout, à être pleinement là, ancré dans le moment présent. Toutes ces compétences — pédagogie, adaptabilité, écoute, créativité, gestion de groupe, résilience — sont aujourd’hui au cœur de ma pratique de coach professionnelle et de formatrice accréditée en Premiers Secours en Santé Mentale.

 

Vous êtes devenue écoutante puis coordinatrice en 2023-2024 des plateformes de téléphonie du 3020. Que vous a apporté cette expérience ?

 

Fin 2022, j’ai pris la décision de démissionner de l’Éducation nationale.

 

En parallèle de ma reprise d’études en psychologie, je suis devenue écoutante au 3020. Cette mission a été une expérience extrêmement marquante dans mon parcours. Comme écoutante, j’étais en première ligne auprès de parents, d’élèves et de professionnels confrontés à des situations souvent très douloureuses. J’ai appris à écouter sans jugement, à accueillir les émotions, à rassurer et à orienter de manière claire et adaptée. J’ai aussi compris à quel point il est essentiel de soutenir ceux qui soutiennent, car entendre la souffrance au quotidien est éprouvant.

 

Cette expérience m’a apporté une véritable expertise sur les problématiques de harcèlement scolaire, mais surtout, elle a renforcé ma conviction qu’il est indispensable de créer des espaces d’écoute et d’accompagnement pour les aidants, souvent isolés ou démunis. En septembre 2023, un plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’École a été présenté. Parmi ses mesures, la volonté de simplifier et de rendre plus cohérent le dispositif d’écoute : le 3018 est devenu le numéro national unique pour les situations de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement.

 

En conséquence, j’ai été touchée par un licenciement économique lié à ces restructurations. Mais ce moment a été pour moi un tournant positif. Plutôt que de le subir, j’ai choisi de rebondir : je me suis formée au coaching, je suis devenue formatrice PSSM et j’ai créé ma propre activité.

 

Après avoir repris des études, vous obtenez une Licence de Psychologie que vous complétez par une formation de Coach en devenant Certifiée. Qu’est-ce que cela apporte de plus à votre pratique d’aidante, d’accompagnante ?

 

Je suis actuellement en troisième année de Licence de Psychologie à l’Université Paris 8. J’ai obtenu mon DEUG en 2023 et je prends le temps d’avoir un bon dossier pour avoir l’opportunité d’intégrer un Master. Reprendre ces études a été une étape essentielle. Elles me donnent un socle de connaissances rigoureuses sur le fonctionnement psychique, les troubles, mais aussi sur les dynamiques relationnelles et émotionnelles. Cette base éclaire ma pratique et m’aide à mieux comprendre les situations que vivent les personnes que j’accompagne.

 

Depuis 2020, je suis également accompagnée par une psychologue, dans une démarche personnelle de travail sur moi, de prise de recul et de cohérence avec mes engagements. Je crois profondément que l’on ne peut bien accompagner que si l’on prend aussi soin de soi.

 

En 2024, j’ai suivi une formation auprès de la Haute école de coaching et obtenu la certification de coach professionnelle certifiée. Cette approche m’apporte une méthodologie structurée, des outils concrets et une posture orientée vers l’action et le changement. Le coaching permet de clarifier des objectifs, de mobiliser ses ressources et de retrouver son pouvoir d’agir. Ce parcours est renforcé par mon vécu personnel : je suis proche aidante et j’ai été pair aidante. Je sais intimement ce que signifie accompagner un proche en souffrance psychique, et combien cela peut être épuisant. J’ai moi-même traversé un burn-out, des épisodes de troubles anxieux et dépressifs, ce qui me permet de comprendre de l’intérieur certaines réalités. C’est aussi ce qui me donne à cœur de proposer des espaces sécurisants, respectueux et sans jugement. Aujourd’hui, ce qui nourrit ma pratique, c’est la combinaison de toutes ces dimensions : les savoirs théoriques, les savoirs expérientiels, et une ouverture constante à différentes approches, avec un esprit critique. Cette curiosité et cette volonté d’apprendre vont de pair avec un engagement profond : accompagner avec sérieux, éthique et humanité.

 

Vous vous êtes spécialisée comme formatrice en premiers secours en santé mentale (PSSM) : ça consiste en quoi, cela s’adresse à quels publics ?

 

Les Premiers Secours en Santé Mentale - PSSM, sont l’équivalent des gestes de premiers secours, mais appliqués à la santé psychique. L’idée est simple : face à une personne en souffrance psychologique, il est essentiel de savoir comment réagir, comment écouter, comment orienter vers les bonnes ressources, sans jugement ni stigmatisation. La formation, qui dure deux jours, permet d’acquérir des connaissances de base sur les principaux troubles psychiques, mais surtout d’apprendre une méthode concrète d’intervention, que l’on appelle la méthode AERER©. En tant que formatrice accréditée PSSM, j’anime ces sessions auprès de différents publics : des professionnels avec l’Unafam (enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux, agents de collectivités, entreprises etc...) et je souhaite mettre en place des sessions à Paris pour les particuliers. Tout citoyen peut se former, car la santé mentale nous concerne toutes et tous. Ce que j’aime particulièrement dans cette démarche, c’est qu’elle dédramatise la santé mentale et donne à chacun les moyens d’agir, un peu comme un relais de prévention. Former, c’est semer des graines de compréhension et de bienveillance dans la société, et contribuer à lutter contre les idées reçues.

 

Aujourd’hui qui peut vous contacter, sur quelle tranche d’âge, sur quelles problématiques ?

 

J’ai fondé le "Cercle du Tourbillon" avec 2 activités principales : la formation PSSM d’une part, et le coaching d’autre part.

 

J’accompagne à distance, en visio, des adultes de tous âges à travers mes deux formules principales : le flash coaching (1 à 3 séances pour débloquer une situation précise) et le coaching de vie (un accompagnement plus long d’une dizaine de séances, pour travailler en profondeur sur l’équilibre de vie ou la confiance en soi par exemple ).

 

Je me suis spécialisée sur l’aidance auprès de trois publics principaux :

• Les parents d’enfants victimes de harcèlement scolaire, pour leur permettre de retrouver des repères, agir concrètement et sortir de l’isolement.

 

• Les femmes qui sont le pilier de leur famille, souvent surchargées, qui cherchent à retrouver de l’équilibre et du souffle.

 

• Les proches aidants de personnes vivant avec des troubles psychiques, qui ont besoin d’un espace où se déposer, réfléchir et ne pas s’oublier.

 

Et grâce au partenariat avec AIDE AUX PROFS, je propose désormais mes accompagnements aux professeurs. C’est un public qui me tient particulièrement à cœur, car je connais intimement les réalités de ce métier, ses joies comme ses difficultés. Leur offrir un espace d’écoute et de ressourcement est pour moi une évidence.

 

 

Décrivez-nous vos prestations, et les remises que vous consentez pour les adhérents de l’association AIDE AUX PROFS, et indiquez-nous ce qui vous a donné envie de rejoindre notre équipe de partenaires ?

 

Être coach de vie, c’est accompagner une personne dans les différentes sphères de son quotidien : sa confiance en elle, sa gestion des émotions, son équilibre entre vie personnelle et professionnelle...

 

Le coaching n’est pas une thérapie : c’est un espace structuré, orienté vers l’action, qui aide à clarifier ses objectifs et à retrouver son pouvoir d’agir. Je me suis formée à la Haute École de Coaching, où j’ai obtenu le titre RNCP de Coach Professionnelle certifiée. J’ai choisi d’exercer en visio, afin de proposer un accompagnement accessible et flexible. J’adhère au code de déontologie de l’EMCC France et je suis régulièrement supervisée dans ma pratique par un coach expérimenté.

 

Mes prestations reposent sur deux formules :

• Le flash coaching, un accompagnement court, ciblé, structuré de 1 ou 3 séances, centré sur une problématique précise ;

 

Le coaching approfondi, sur une dizaine de séances, pour celles et ceux qui souhaitent travailler en profondeur.

 

Pour les adhérents d’AIDE AUX PROFS, j’ai souhaité mettre en place des conditions préférentielles :

10 % de remise sur le flash coaching et 20 % de remise sur le coaching de vie.

 

C’est un geste de solidarité car les contraintes financières ne doivent pas être un frein à un accompagnement de qualité. Même si j’ai quitté l’Éducation nationale, je me sens toujours PE dans l’âme. J’ai vécu les mêmes joies, mais aussi les mêmes difficultés que mes collègues.

 

Rejoindre AIDE AUX PROFS, c’est une manière pour moi de continuer à prendre soin des enseignants : leur offrir un espace où ils peuvent souffler, se recentrer et repartir plus sereins. Ce partenariat est donc à la fois une évidence et un engagement de cœur : mettre mes compétences au service de celles et ceux qui donnent tant à l’école et aux élèves. Si j’ai choisi de rejoindre AIDE AUX PROFS, c’est aussi parce que j’ai moi-même bénéficié de l’expertise de Rémi BOYER quand je cherchais un moyen de quitter l’Éducation nationale. À l’époque, AIDE AUX PROFS a été pour moi une véritable bouée de sauvetage. Peu d’acteurs s’intéressaient réellement à la détresse des enseignants. J’ai pu mesurer la valeur de ce dispositif et l’importance d’être accompagnée dans ces moments de grande incertitude. C’est donc avec beaucoup de conviction que je rejoins aujourd’hui l’équipe de partenaires : pour rendre en quelque sorte ce que j’ai reçu, et pour continuer à prendre soin des enseignants qui donnent tant aux élèves et à l’école.

 

Concernant les remises proposées à vos adhérents, je récapitule :

 

- 10% de remise sur le flash coaching 1 séance (45min) ou 3 séances (3 x 45min)

- 20% de remise sur le coaching (10 séances minimum de 1h)

 

Mes tarifs (sans ces remises) :

• FLASH COACHING 1 séance de 45min = 60,00 € TTC

• FLASH COACHING (pack 3 séances de 45min) = 150,00 € TTC

• COACHING = 80,00 € TTC / séance sur 10 séances minimum.

 

Chaque séance dure 1h. 

Concernant les formations PSSM, je ne peux malheureusement pas faire de remise dessus, le tarif que je propose aux particuliers à Paris est déjà le tarif minimum, préconisé par PSSM France.

 

En 2026, ces tarifs sont susceptibles d'évoluer, nous les mettrons à jour ici.

 

Audrey LLAMAS a fait l’objet de plusieurs interviews :

 

Dans le cadre du Centre d’Appel du 3020 auquel elle a contribué 

 

Pour intervenir sur les questions de harcèlement au lycée 

 

Comment contacter Audrey LLAMAS ?

Pour réserver une séance directement (sans être adhérent, donc tarif plein)

 

Voici le lien de réservation

 

Pour bénéficier de la remise, il faut être adhérent d’AIDE AUX PROFS:

Il suffit une fois adhérent de faire part à l’association de ton souhait de bénéficier des prestations de Coaching d’Audrey LLAMAS pour que la remise s’applique. Elle en est informée par l’association pour que tout se passe bien.

 

Pour la contacter pour plus d’informations sur ses services

Son téléphone : 06 69 44 51 63

Son site web

 



Écrire commentaire

Commentaires: 0